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La Ville de Mercier retire la distinction remise à André Thibeault 

le jeudi 14 février 2019
Modifié à 15 h 51 min le 16 juillet 2019
Par Simon Deschamps

sdeschamps@gravitemedia.com

La Ville de Mercier a retiré le prix de la Rose d’Or qu’elle avait octroyé, en octobre 2018, à André Thibeault dans la catégorie mention spéciale. Le lauréat déchu a plaidé coupable à des accusations d’agression sexuelle le 28 janvier.  Une résolution à cet effet a été adoptée à  la séance du conseil municipal du 12 février.  « Considérant que les faits rapportés sont contraires aux objectifs du conseil dans l’organisation du gala des Roses d’Or, et que les faits étaient inconnus au moment du gala, que le conseil offre toute sa compassion à la victime et retire la distinction remise à André Thibeault », a exprimé le conseiller Martin Laplaine en lisant le libellé de la résolution.  Organisé annuellement, le gala des Roses d’Or vise à honorer des citoyens de la ville qui ont contribué de manière exceptionnelle à la communauté.   M. Thibeault, qui a quitté Mercier il y a quelques mois, s’impliquait bénévolement dans les nombreuses activités organisées par la Ville. Il a également siégé de façon bénévole au comité consultatif d’urbanisme jusqu’à la fin du mois de septembre 2018. De plus, il était un fidèle des rencontres du conseil municipal. Il s’était également impliqué pendant la campagne électorale auprès du parti Action Mercier, parti de la mairesse Lise Michaud.  L’homme de 69 ans a plaidé coupable à quatre chefs d’accusation pour des gestes de nature sexuelle commis sur un adolescent. Les faits se sont produits à Beauharnois entre 1994 et 1997.  Première réaction publique de Lise Michaud aux événemments Avant la séance du conseil municipal, la mairesse a tenu une conférence de presse pour s’exprimer publiquement pour la première fois depuis les événements.  Dans une allocution intitulée appuyons la victime, elle a déploré que ses adversaires politiques de la dernière campagne électorale aient profité de l’occasion pour «en tirer des avantages politiques», selon elle. « En tout respect envers la victime, j’invite nos opposants à trouver le courage d’élever le débat et de faire preuve de beaucoup d’empathie envers la victime plutôt que de faire preuve d’opportunisme politique », a-t-elle dit.  Elle encourage toute personne victimes d’agression sexuelle « à ne pas avoir peur de porter plainte ». Elle rappelle que dans les mois suivants l’apparition du mouvement de dénonciation #MoiAussi en 2017, le nombre de plaintes aux corps policiers en cette matière a bondi de 61 %.