Le 12 septembre, dégustons un vin québécois

Notre chroniqueur vin en compagnie de Guillaume Leroux du vignoble Val Claudalies à Dunham. (Photo : gracieuseté)
C’est au milieu des années 1980 que les premiers vignobles au Québec ont vu le jour. On pense entre autres à l’Orpailleur et Les côtes d’Ardoise en Estrie, toujours en activité aujourd’hui. Que de chemin parcouru depuis près de 40 ans!
Et que dire de la quantité de vignobles qui atteint le nombre impressionnant
de 160 aujourd’hui. Ceci est sans compter les recherches constantes pour trouver les cépages les mieux adaptés à chacun des vignobles en tenant compte du terroir de chacun. Et le terroir signifie: le sol, la température pendant la saison de croissance de la vigne, la quantité de pluie durant l’année, les risques de gel printanier et automnal. Ainsi, au fur et à mesure de ces « essais / erreurs », nous avons aujourd’hui plus de 80 cépages différents de plantés au Québec. Ceci a donc un impact sur la variété de vins que l’on produit. Il y en a assurément plus d’un qui saura vous plaire.
Ainsi, le 12 septembre, les vignerons du Québec vous enjoignent à déguster un vin de notre belle province.
Trêve de bavardage. J’ai volontairement choisi des vins disponibles au vignoble et dans le réseau de l’alimentation. Cela vous permettra de rencontrer ces passionnés qui ont réussi à produire des vins de grande qualité.
Bonne dégustation!
Vignoble Grande Allée - Six Comtés, vin rosé
Le vignoble La Grande Allée est situé tout près du Mont-Saint-Hilaire. Les premières vignes ont été plantées en 2006, mais l’ouverture de la boutique au public a eu lieu seulement en 2017. Les propriétaires et fondateurs, Bernard Gravel et sa conjointe Jasmine Berger ont créé ce domaine avec une vision sociale. Bernard Gravel est un ancien policier qui a travaillé beaucoup dans le milieu communautaire. Ainsi, en créant son vignoble, il avait comme objectif premier de produire du bon vin, mais tout en pensant à l’intégration de personnes ayant des limitations tant physiques que mentales.
Je vous propose ici son vin rosé appelé « Six comtés ». D’un beau rose pâle, le nom du vin fait référence aux six comtés que comptait la région du temps des patriotes. Un nez discret où l’on perçoit des notes de fraises nous invite à en prendre une gorgée. L’acidité fraiche et une pointe de sucre résiduel (10 grammes / litre) donnent une souplesse à ce vin, idéal en apéro accompagné de charcuteries.
Prix 17.00$ Garde : à boire
Vignoble Val Caudalies – vin orange
J’ai eu l’occasion de rencontrer Guillaume Leroux qui, avec ses compagnons d’école secondaire Julien Vaillancourt et Alexis Perron, a fondé le vignoble Val Caudalies situé à Dunham, en 2005. Réellement passionné, il vous parle de son vignoble et de ses différents produits avec énormément d’enthousiasme. Je mentionne produits, car les pommes sont aussi à l’honneur en plus de deux vermouths : l’un sec et l’autre doux des plus agréables et disponibles à la SAQ.
Je vous présente ici leur vin orange élaboré à 100% avec le cépage Frontenac gris. Il présente au nez des notes de zeste d’orange, de pêches et de thé noir. En bouche, ce vin sec à l’acidité rafraichissante présente une légère astringence en bouche. Cela s’explique par la macération du raisin entier avec le jus de raisin pendant plusieurs jours. Le vin est mi-corsé et offre une belle persistance en bouche. Pour accompagner des fruits de mer avec un jet d’agrumes, l’accord sera très agréable.
Prix 34.00$ Garde : 2 à 3 ans
Vignoble D’Ovila – Le Rapailleur
Le vignoble D’Ovila est situé à Les Cèdres. Il s’agit d’un jeune vignoble créé en 2014 et qui compte maintenant près de 10 000 pieds de vigne. Cette année, ils ont débuté la certification en culture biologique. Ceci va dans la continuité, car il cultive 20 acres de légumes bio. On peut s’en procurer lors de la visite au vignoble. La boutique et les installations pour produire le vin ont quelque chose d’antique, car il s’agit d’une grange construite en 1860, mais rénovée en 2016 pour la mettre au goût du jour.
Je vous propose le vin blanc demi-sec, le Rapailleur. D’un beau jaune à reflet doré, il offre au nez des notes de pêche, de fleurs blanches et une pointe de miel. L’acidité fraiche se combine parfaitement avec le sucre résiduel (23 grammes / litre) pour donner une texture grasse et une belle persistance en bouche. Il sera délicieux à l’apéro accompagné de charcuterie (contraste sucré / salé) ou pour accompagner un dessert aux fruits.
Prix 21.00$ Garde : à boire
Certes, le 12 septembre est un beau prétexte pour déguster un vin du Québec, mais je vous invite à en découvrir toute l’année.
Je quitte pour des vacances d’exploration de vins (travail oblige!) pour quelques semaines. On se retrouve en octobre!