Le climat entre Mercier et ses pompiers «s’adoucit»

Très tendu depuis près de deux ans, le climat entre le syndicat des pompiers de Mercier et la Ville s’améliore selon les deux parties, bien qu’une nouvelle convention collective ne soit toujours pas signée. À la fin du mois de septembre, le syndicat a rétracté ses propos d’un communiqué qu’il avait diffusé en juillet 2019 critiquant le directeur de la caserne. Tant le syndicat des pompiers de Mercier que la direction générale de la Ville ont affirmé au Soleil de Châteauguay ne pas pouvoir commenter cette rétractation puisqu’une entente confidentielle les lie dans ce dossier. Le 4 juillet 2019, le syndicat des pompiers avait allégué dans un communiqué que des plaintes de harcèlement avaient été déposées contre le directeur du service incendie de la municipalité Éric Steingue. Les syndiqués accusaient M. Steingue «d’avoir mis à mal le climat de travail et de tenter d’isoler les pompiers en les empêchant autant que possible de sortir de la caserne ». La Ville avait réfuté ses accusations et avait demandé aux pompiers de se rétracter immédiatement. Dans un communiqué publié le 25 septembre 2020, le syndicat indique se rétracter «de façon complète» de son communiqué de presse et des propos contenus à l’égard de la Ville et de M. Steingue. À son tour le 29 septembre, la Ville de Mercier a publié un communiqué saluant cette rétractation. De meilleures relations Les deux parties ont indiqué au Journal que le climat n’est plus aussi tendu que l’an dernier. «Les relations se sont adoucies, laisse savoir Sylvain Piteau, conseiller syndical au Syndicat des pompiers du Québec. On a encore du chemin à faire, mais le climat à la caserne est mieux.» Même constat du côté du directeur général de Mercier, René Chalifoux. «C’est plus cordial, c’est beaucoup mieux comme atmosphère de travail», commente-t-il. Les négociations de la convention collective ont été compliquées et retardées par la pandémie. Nombreux griefs En 2019, les relations entre les pompiers et la Ville étaient particulièrement difficiles. Les pompiers ont déposé 20 griefs cette année-là et 5 en 2020, selon des informations rapportées dans un jugement du Tribunal administratif du Québec. Le juge Sylvain Gagnon souligne que le nombre de griefs était plus élevé que dans le passé. «Ils portent sur des congédiements, des avis disciplinaires, des heures non rémunérées et des dispositions appliquées différemment depuis l’échéance de la convention collective», écrit-il. En 2019, la Ville avait déposé un grief patronal «alléguant de l’abus de droit, de la diffamation, de même qu’une atteinte à la réputation et à l’intégrité de la part du syndicat». Le Tribunal administratif du Québec devait se pencher sur une plainte du syndicat des pompiers formulée en février 2020. Ce dernier considérait que la Ville avait entravé ses activités syndicales «ou cherché à les entraver» en déplaçant un local syndical aménagé à même la caserne. Le mobilier avait été déplacé dans une pièce réservée à des syndicats d’employés de la Municipalité au centre communautaire Roger-Tougas. Le juge administratif Sylvain Gagnon a conclu que la Ville n’avait pas cherché « intentionnellement à entraver les activités du syndicat».