Culture

Le musicien qui mêle les genres avec brio

le dimanche 28 avril 2019
Modifié à 14 h 49 min le 28 avril 2019
Par Valérie Gagnon

vgagnon@gravitemedia.com

ENTREVUE. Le guitariste montréalais, Jordan Officer, interprétera les chansons de son nouvel album intitulé Three Rivers avec ses deux amis Sage Reynolds à la basse et Alain Bergé à la batterie, à la salle Jean-Pierre-Houde du Centre culturel Vanier de Châteauguay, le samedi 11 mai. Écrivez-vous des chansons pendant vos voyages? Oui, souvent. Aussi pendant les tournées. Quand je suis en déplacement, je trouve que c’est des moments propices pour la création. On est loin de nos habitudes et de notre routine. Ça fait travailler la tête et ça nous change de perspective. C’est plus facile de se réinventer quand on est loin. Qu’est-ce qui a inspiré vos dernières compositions? C’est mes voyages dans le sud des États-Unis. Dans certains cas, j’allais dans des endroits qui font beaucoup partie de la musique que je joue depuis toute ma vie, que je voyais en vrai pour la première fois. J’avais toujours un peu imité le sentiment que je connaissais du Texas ou de la Louisiane par la musique, mais en y allant, j’ai compris que ce que j’avais créé était dans mon imagination. Visiter ces États m’a ramené vers mes racines musicales. Ça m’a donné envie de réécouter toutes ces musiques qui m’ont inspiré. […] La musique gospel m’a beaucoup influencé dans cet album et c’est nouveau. Quel musicien vous inspire le plus?   Dans mon nouvel album il y a des sonorités de guitare lap steel. Il y a un guitariste de Houston au Texas dans les années 1960 qui s’appelait Hop Wilson, un artiste blues qui en jouait. C’est un instrument qu’on associe beaucoup au country. Lui, il a pris cet instrument et il l’a amené vraiment dans le blues; un langage très particulier. Étant donné que cet instrument a pris plus de place dans mes créations; son influence est devenue importante pour moi. Comment définissez-vous vos compositions?  J’aime beaucoup réinterpréter des vieilles chansons de blues. Ce qui m’a donné envie d’écrire c’est que je ne trouvais pas les chansons ou les histoires que je voulais raconter. […] J’avais envie de raconter quelque chose de plus personnel. En termes de style, c’est vraiment blues, jazz, country, gospel, rock’n’roll et j’aime jouer avec le fait que toutes ces musiques-là sont tellement reliées. On a tendance à les mettre en boîte et les considérer comme étant très différentes, mais ces styles ont tellement évolué côte à côte. Les mélanger c’est tellement facile. Que réservez-vous au public Châteauguois? Le nouveau spectacle est un plaisir à jouer. J’ai le plaisir de jouer avec mes collègues Sage Reynolds, bassiste, et Alain Bergé, aux percussions. On a beaucoup voyagé ensemble et on se connait bien musicalement et personnellement. Nous avons comme une liberté où on sait vraiment ce que l’autre est en train de penser quand on joue. […] C’est amusant de jouer les compositions live, nous avons plus de temps sur scène que sur un album.