Le projet de remorquer l'épave tient toujours

Le projet de remorquer l'épave du Kathryn Spirit tient toujours et des travaux pour effectuer l'opération ont été complétés, selon les informations obtenues par le journal Le Soleil.
«Tout est mis en œuvre pour que le Kathryn Spirit soit en route pour le recyclage hors du Canada. On continue à travailler sur le remorquage. Ça s'annonce bien.», a affirmé au Soleil, mercredi, Bomono Héron, de la société montréalaise Laden Maritime, qui agit comme agente de la compagnie mexicaine propriétaire du Kathryn Spirit. «On devrait obtenir le ok dans pas très longtemps», a-t-il soutenu.
Travaux pour le remorquer
Propriétaire d'AC Soudure, à Howick, Alain Charlebois a informé Le Soleil qu'il avait effectué plusieurs travaux à l'été 2014 en vue du déplacement du Kathryn Spirit. Le tout, selon les exigences du gouvernement. «On a bouché des trous dans la coque, on a barré le gouvernail et l'hélice, on a bloqué des pièces, on a soudé des plaques de remorquage et on a fait des garde-fous pour les marins», a énuméré M. Charlebois.
Selon lui, le bâtiment n'est pas en état de partir. «Le bateau est accoté dans le fond. Il n'y a pas assez d'eau pour le faire flotter. Et il y a des trous dans la coque c'est épouvantable !», a-t-il exposé. Selon l'entrepreneur, une trentaine de brèches dans la coque ont été rapiécées avec des vis. «Ça prend l'eau certain ! Il faudrait que ça soit soudé en cale sèche ou sous l'eau», a-t-il soutenu. Il a précisé que son entreprise effectuait de la soudure sous-marine.
Pour M. Héron, la condition de la coque ne pose pas problème. «Le navire a été construit dans les années 1960. C'est normal que la coque ne soit pas intacte», a-t-il fait valoir.
Facture en souffrance
M. Charlebois a déploré que la compagnie CAI Marine, du Nouveau-Brunswick, qui agissait précédemment comme agente de la propriétaire mexicaine, ne lui ait pas payé ses 52 000 $ facturés pour les travaux.
M. Héron a indiqué au journal que M. Charlebois devait envoyer sa réclamation à Laden Maritime. «Si on reçoit une réclamation, on va la transmettre à qui de droit pour vérifications», a-t-il affirmé. Selon M. Charlebois, cette démarche n'a pas été fructueuse. «J'aurai contribué environ 55 000 $ de mes poches. J'espère que le maire de Beauharnois va me remercier d'avoir contribué involontairement», a-t-il écrit au journal.
Le maire s'impatiente
Le maire de Beauharnois Claude Haineault a une fois de plus tonné récemment contre la présence du Kathryn Spirit dans le lac Saint-Louis depuis près de quatre ans. Il a réclamé une intervention des gouvernements et l'appui des villes baignées par le lac afin que l'épave quitte les lieux. Considérant l'eau contaminée qu'elle renferme, celle-ci représente un danger pour l'environnement, a dénoncé le maire.