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Le Rigoletto à Châteauguay fermera boutique en avril 2020

le mercredi 22 mai 2019
Modifié à 14 h 23 min le 22 mai 2019
Par Valérie Gagnon

vgagnon@gravitemedia.com

Le chef cuisinier du restaurant italien Rigoletto à Châteauguay, près du pont Arthur-Laberge et voisin du Ye Olde Orchard, ne cuisinera plus pour ses clients l’an prochain. Il aura été fidèle à eux depuis plus de 30 ans. Il s’appelle Giovanni Addante, il a 67 ans. Natif de Mola di Bari, une ville du sud de l’Italie, il est arrivé au Québec en 1980. Sa femme; il l’a connu sur un bateau de croisière en Floride sur lequel il exerçait le métier de cuisinier. Depuis ce temps, il a pris pays. « J’ai fait tous mes papiers et je suis resté », assure M. Addante. Ce dernier est à Châteauguay depuis 15 ans. Avant, il était propriétaire d’un restaurant à Lachine. Ce n’est pas à cause de la problématique de son stationnement achalandé l’été qu’il tire sa révérence. « Ça m’a dérangé évidemment et les clients aussi. Ça n’a pas aidé, mais ce n’est pas la raison. La raison c’est que j’ai 67 ans et 68 ans bientôt; l’âge vénérable de la retraite », confie-t-il. Pourquoi la cuisine? « À l’époque, j’avais fait un cours hôtelier en Italie et j’ai choisi à pile ou face la cuisine. J’ai choisi d’aller sur les bateaux parce que c’était plus payant, mais on faisait de très longues heures », confie l’homme d’Italie qui a fait deux fois le tour du monde à bord de ces paquebots de plaisance. Lorsqu’il a déménagé son entreprise à Châteauguay, ses clients l’ont suivi. Le bouche-à-oreille a été pour lui la clé de son succès ainsi que la participation de sa femme et ses cinq filles à ses affaires. Sa spécialité; l’italien. Les pâtes et l’escalope de veau, lasagne, le veau au porto. « Les grosses crevettes, j’en vends pas mal. Du cognac, des échalotes, un peu de poivre et du sel, de la crème et je flambe ça avec des pâtes évidemment, dit le cuisinier aguerri. Le projet que j’ai c’est de prendre un long break», poursuit-il. Un séjour plus long que six jours en Italie fait partie de ses plans quand il sera à la retraite. Qu’aimez-vous le plus dans ce métier-là? « Ça fait 50 ans que je fais ça. Je n’aime plus rien. Je fais des mets toute la journée et un moment donné j’arrive le soir pour manger quelque chose, je ne suis pas capable. Je suis plein juste avec les odeurs. Je l’aime ce métier. Je dirais que je pourrais même faire plus, mais ça ne me tente plus. Quand ça fait 50 ans que tu es dans les chaudrons… J’ai commencé à en laver des chaudrons avant de passer dans la cuisine. » Son bail se termine le 1er avril 2020.