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Le salon de quilles a encore quelques abats devant lui

le vendredi 15 juillet 2016
Modifié à 0 h 00 min le 15 juillet 2016
Par Patricia Blackburn

pblackburn@gravitemedia.com

«Pas prêt de fermer. Surtout pas après 35 ans!» La tenante du salon de quilles Chat-O-Rama ne croit pas que le développement résidentiel prévu sur le site du centre où elle est locataire l’empêchera de faire rouler son commerce pour encore quelques années.

Celle-ci soutient plutôt que son propriétaire honorera le bail qu’elle et lui ont signé et auquel il reste encore quatre ans de validité. «Il m’a expliqué que la première phase du développement résidentiel qu’il souhaitait faire se réaliserait sur le boulevard Rousseau, et qu’il ne démolirait pour l’instant que l’ancienne section du centre d’achats qui abritait jadis le Boston Club», soutient Lise Filiatrault.

Son salon de quilles restera donc intact, selon elle,  et les joueurs pourront continuer de s’y exercer. Pour combien de temps encore? Ça, elle ne pouvait le dire, son propriétaire ne lui ayant rien confirmé. 

Lieu désert

Actuellement, le Salon de quilles, avec une garderie qui se trouve à l’arrière (rue Boileau), sont les deux seuls locataires du centre commercial, dont la majorité des locaux sont vacants depuis de nombreux mois, voire quelques années.

Est-ce que le promoteur rasera complètement la place pour réaliser le projet résidentiel qu’il projette de développer ? Les détails sont encore nébuleux, et le promoteur, un dénommé Tinel Timu, n’a jamais retourné nos appels.

La mairesse de Châteauguay, de son côté, évoquait la démolition du centre commercial si le projet allait de l’avant, comme rapporté dans un article publié dans notre édition du 15 juin.

Toujours de l’intérêt pour les quilles

Le salon de quilles Chat-o-rama a traversé plusieurs décennies à Châteauguay. D’abord installé boulevard Salaberry Nord, il a été réaménagé en 2000 à son emplacement actuel de la rue Principale. Sa propriétaire avait alors investi près d’un million de dollars pour moderniser l’espace, avec des tableaux électroniques et 18 allées en bois franc. «Ça marche encore beaucoup, soutient-elle. Il n’y a pas eu de baisse d’intérêt pour les quilles. Notre plus gros coup a été l’arrivée d’un compétiteur», rapporte-t-elle.

Le Chat-O-Rama est ouvert huit mois par année pendant lesquels il emploie trois personnes à temps plein et deux à temps partiel.

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