COVID-19

L’éclosion de COVID à l’Hôpital Anna-Laberge aurait pu être évitée, selon des médecins

le mardi 16 mars 2021
Modifié à 13 h 15 min le 16 mars 2021
Par Eric Tremblay

etremblay@gravitemedia.com

Depuis janvier, une éclosion non contrôlée de COVID-19 sévit à l’Hôpital Anna-Laberge. On dénombre 15 morts. Près de 100 personnes ont attrapé le coronavirus. Une situation qui aurait pu être évitée soutiennent des médecins. Une des pistes de solution aurait été d’ouvrir plus rapidement une unité de débordement au sous-sol. Ce qui aurait permis de mieux isoler des patients infectés et ainsi contenir l’éclosion. Une telle unité avait été ouverte au sous-sol de l'hôpital en 2018. Le manque de personnel est aussi pointé du doigt pour expliquer l’éclosion qui s’est installée à l’hôpital de Châteauguay. «Le tout dans un contexte d’épuisement, indique le Dr Félix Le-Phat-Ho. Il y a eu un cafouillage à la gestion. » Dans un article publié par Radio-Canada, son confrère Dr Sylvain Dufresne, coordonnateur médical 1re ligne du RLS Vaudreuil-Soulanges, a souligné que la structure avait généré l’éclosion. Des chiffres témoignent d’un manque de 500 membres du personnel infirmier dans les hôpitaux. Une réaffectation touche 250 autres membres du personnel. Le CISSSMO a demandé la présence du SWAT Team PCI du ministère de la Santé au début du mois. «L’appel au ministère est trop peu, trop tard, soutient le Dr Le-Phat-Ho. On avait les pistes de solution en nos mains bien avant. Le ministère est venu constater ce que l’on dénonce.» Il a trouvé difficile d’avoir à contacter toutes les familles pour expliquer la situation «On veut soigner les gens, pas qu’ils viennent ici pour mourir», a ajouté le coordonnateur médical 1re ligne du RLS Jardins-Roussillon. Soixante et un patients et 33 travailleurs de la santé ont été touchés par cette éclosion. À lire aussi : Manifeste de la médecine générale de la Montérégie-Ouest Christian Dubé réagit à l'appel à l'aide des médecins du CISSSMO