Les cols bleus et cols blancs de Mercier pourraient faire la grève
Les cols bleus et cols blancs de la Ville de Mercier détiennent un mandat de moyens de pression qui comprend la grève. (Photo : Archives)
Les 55 cols bleus et cols blancs de Mercier disent être abasourdis par la dernière offre salariale reçue. Au point où, pour le Syndicat des employés de la corporation municipale de la Ville de Mercier – section locale 3153 du SCFP, la Terre appelle la Ville.
Un mandat de moyens de pression, adopté à l’unanimité le 19 juin, pourrait même permettre une grève.
«Une offre salariale sans rétroactivité, c’est rire des travailleuses et des travailleurs, soutient Christopher Curadeau, président de la section locale 3153 du SCFP. Une négociation à coût nul dans un contexte d’inflation comme celui que nous vivons en ce moment reviendrait à nous appauvrir. Ce n’est pas compliqué, les demandes que nous faisons sont presque toutes systématiquement refusées par l’équipe de négociation de la ville. »
La dernière offre suggère une augmentation de 13 % étalée sur une période de six ans. Celle-ci est jugée «nettement insuffisante» par les membres du comité de négociation syndical. À titre comparatif, la section locale 3153 du SCFP rappelle que les travailleurs de la Ville de Delson ont obtenu une bonification salariale de 3 % à 5 % pour l’année 2023.
Le syndicat soutient que les représentants de la Ville de Mercier ont adopté la ligne dure, à l’image de la dynamique qui s’est installée entre la partie patronale et ses pompiers.
Les cols bleus et cols blancs de la Ville de Mercier se retrouvent sans contrat de travail depuis le 31 décembre dernier.
Mercier en mode dialogue
Vincent Lanctôt, directeur des communications et des relations avec les citoyens, a paru surpris d’apprendre que les employés municipaux détenaient un mandat qui pourrait inclure une grève. «Il y avait une séance de négociations hier [le 26 juin] et une autre rencontre est prévue en juillet, a-t-il laissé savoir. Les deux parties se retrouvent dans un processus de négociations.»
Il a ajouté que l’administration était en mode dialogue et qu’elle essayait toujours de discuter avec le syndicat des employés pour arriver à des ententes négociées de façon harmonieuse. «On cherche une solution satisfaisante pour nos employés et qui respecte notre capacité de payer», a-t-il fait part.