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Les efforts de Châteauguay en gestion des eaux usées soulignés

le mardi 08 décembre 2020
Modifié à 16 h 03 min le 04 décembre 2020
Par Valérie Lessard

vlessard@gravitemedia.com

La Ville de Châteauguay a reçu en novembre une attestation 2 étoiles dans le cadre d’un programme d’excellence en eau de Réseau environnement pour la qualité de traitement de ses eaux usées. Au même moment, la Fondation Rivières, classait la municipalité dans le top 20 des municipalités ayant fait le plus grand nombre de déversements d’eaux usées en 2019. Le Réseau Environnement dévoilait le 5 novembre les 25 municipalités du Québec qui étaient récompensés pour leur engagement en matière de gestion  de l’eau potable et des eaux usées. Châteauguay fait partie des quatre villes qui ont reçu une attestation deux étoiles du Programme d’excellence STaRRE. Ce programme vise à «assurer l’amélioration continue de la qualité des rejets liquides et des boues d’épuration produits par les stations de traitement municipal et cela, par l’optimisation des opérations et processus de suivi continu », explique-t-on sur le site internet du Réseau environnement. La Ville a également atteint la phase 2 sur 4 du programme d’excellence en eau potable volet distribution. L’objectif de ce programme est d’améliorer la qualité de l’eau potable distribuée aux usagers en optimisant les opérations. 19e rang des déversements À la fin du mois d’octobre, la Fondation Rivières a publié son palmarès des 50 municipalités comptant le plus grand nombre de déversements des eaux usées en 2019. Châteauguay y figure au 19e rang avec 768 déversements. Invitée à commenter ce palmarès, la Ville a indiqué qu’elle avait, de son côté, déclaré 744 déversements au ministère de l’Environnement en 2019. 541 de ces déversements ont eu lieu à la suite de fortes pluies et 124 à la suite de bris, rapporte Lucie Lamoureux, conseillère spéciale à la direction générale de la Ville de Châteauguay. «Vous comprendrez que la Ville ne travaille pas en fonction du palmarès mais dans le but d’améliorer les situations qui pourraient s’avérer problématiques», mentionne Mme Lamoureux. «Chaque station d’épuration a une capacité maximale de traitement qui se calcule en m3 d’eau par jour (1 m3 = 1 000 L). En temps normal notre usine traite l’été jusqu’à 35 000 m3/j, au printemps le volume passe au double, explique-t-elle. Quand il y a trop d’eau, en cas de fortes pluies par exemple, le débit excède ce que le réseau est capable de prendre et cela provoque un déversement d’eaux directement dans les rivières et le fleuve. Ce sont majoritairement des eaux de pluie.» « L’idée derrière ce palmarès n’est pas de pointer du doigt certaines villes, mais surtout de signifier aux gouvernements les endroits où il faut agir en urgence. Actuellement aucune analyse des priorités d’investissement n’est effectuée. L’argent est injecté de manière aléatoire sans planification territoriale. Pourtant, si on souhaite apporter une solution au problème, on doit réaliser les travaux en fonction des enjeux prioritaires par bassin versant. C’est le diagnostic que la carte et le palmarès nous permettent de faire aujourd’hui », commente André Bélanger, directeur général de la Fondation Rivières.