Communauté

Les jeunes plus connectés sur les technologies qu’il y a 20 ans

le jeudi 03 décembre 2015
Modifié à 0 h 00 min le 03 décembre 2015
Par Valérie Gagnon

vgagnon@gravitemedia.com

Cette année, la maison des jeunes l’Entracte à Sainte-Martine souffle 20 bougies.

En 1995, le besoin de se regrouper était plus marqué. Aujourd’hui, les technologies sont plus présentes et créent l’isolement, selon Mireille Ménard, coordonnatrice de la maison des jeunes l’Entracte. «Ils ont accès à beaucoup de technologie et peuvent rester dans leur chambre et tout ce passe là », soutient-elle. Les réseaux sociaux et internet engendreraient des problèmes de socialisation qu’elle ne voyait pas il y a 20 ans.

«Ce que je remarque beaucoup, c’est des jeunes qui ont besoin de parler et d’être écoutés. C’est plus fort qu’il y a 20 ans», observe celle qui œuvre pour cet organisme depuis le début de sa création.

Au fils des ans, le sous-financement est un problème récurrent. Mme Ménard déplore que les enveloppes réservées au milieu communautaire soient rarement respectées par les gouvernements en place d’un mandat à l’autre. Le roulement des employés est aussi un enjeu pour la stabilité auprès des jeunes. En contrepartie, l’autofinancement est un exercice qui amène les jeunes à s’engager dans la planification des activités. L’organisme récolte en moyenne 10 000 $ par année avec ce mode de levée de fonds.

Des jeunes attachés

«Je reviens des fois dans mes temps libres pour revoir les animateurs parce que ce sont devenu mes amis, ils connaissent ma vie», raconte Ève Obert, 17 ans, qui a fréquentée cet endroit dès l’âge de 12 ans. Le jeune adulte de 23 ans, Jean Lorti, a aussi aimé son passage dans ces locaux. Il contribue maintenant en tant qu’administrateur au conseil d’administration de la maison des jeunes. «Durant l’hiver ou l’été, ça fait un endroit où se tenir. Il y a des activités et ça fait en sorte qu’on n’est jamais ennuyé de sortir de la maison», commente-t-il. Quant à Valérie Gagnon, 23 ans, qui a déjà fréquenté la maison des jeunes et animé par la suite, elle croit que cette place réservée aux 12 à 18 ans est un service essentiel dans la communauté. «Les jeunes ont besoin de créer un sentiment d’appartenance. […] La maison des jeunes m’a apporté plein de choses en général. J’ai appris à avoir des liens avec la communauté. J’avais une grande peur des exposés oraux et le fait d’aller à la maison des jeunes, j’ai appris à me débrouiller devant le public», confie-t-elle.

Fondée par des jeunes

La maison des jeunes l’Entracte a été fondée par Christine Renaud et Josée Couillard alors qu’elles étaient âgées de 11 ans. Elles ont été soutenues par un groupe de travail afin de mettre sur pied ce service dans la municipalité. L’organisme dédié à la jeunesse dessert aussi Saint-Urbain-Premier, Très-Saint-Sacrement et Howick.