Opinion

Lettre ouverte : La 3e vague sera un tsunami. Vraiment ?

le dimanche 07 mars 2021
Modifié à 10 h 10 min le 05 mars 2021
Par Hélène Gingras

hgingras@gravitemedia.com

Aujourd’hui, je prends un moment pour m’exprimer au sujet de la COVID. La semaine dernière, à l’heure du souper, alors que mon conjoint et moi conversions, il me dit tout bonnement: «Ouin, aux nouvelles ils disent que la 3e vague sera un tsunami». Minute, pensais-je. Un tsunami? C’est là que mes réflexions se sont bouleversées dans ma tête. Mon cerveau cherchait à avoir des réponses à tout prix, mais mes pensées rationnelles étaient incapables de lui en offrir. Je me suis mise à repenser aux «dites» vagues de la COVID… Première vague: J’ai vu des enfants ne pouvant plus bénéficier de leur droit éducationnel pendant plus de 4 mois. Nous avions mis le Québec sur pause! Pour atténuer leur angoisse, j’ai vu des Québécois essayer de donner un sens à tout ça. Nous étions un bon nombre de personnes à marcher, à deux mètres de distance bien évidemment, dans les rues. Beaucoup ont retrouvé du temps! Nous étions à l’écoute des recommandations sanitaires évoquées à la télévision et nous les appliquions religieusement. Nous étions un bon nombre à recevoir des alertes sur nos téléphones cellulaires intelligents quant au nombre de cas recensé de la COVID-19 au Québec selon le nombre de morts! C’était terrifiant et ces alertes étaient immanquables! Je me souviens avoir regardé à la télévision la bonne technique de lavage de mains et l’avoir enseignée par la suite à mes enfants. Je me suis également rappelée avoir strictement interdit à mes tout-petits de jouer avec les autres enfants du voisinage, car on n’avait le droit à aucun contact. Je me souviens aussi avoir désinfecté, bon nombre de fois en revenant de l’épicerie, mes aliments, mon manteau, mes bottes, mes mitaines et mon foulard. «D’un coup que mon manteau ait contacté la COVID, tsé!» Bref, la première vague aura été pour moi synonyme d’incertitude, de soumission, de pertes d’emplois et de repères. Il y a eu aussi l’apparition des termes fictifs «distanciation sociale». Deuxième vague: Refermeture des restaurants. J’ai constaté que beaucoup de gens mouraient dans la solitude (et pas nécessairement de la COVID). J’ai vu des militants se faire intimider sur les réseaux sociaux et l’apparition de clans. J’ai vu des fermetures de commerces, de bars et de restaurants. J’ai vu des gens essayer de trouver les coupables de cette maudite COVID-19. On a tout entendu… «C’est la faute des CHSLD mal entretenus; c’est de la faute des déplacements non essentiels; c’est de la faute des restaurants, des bars et des gyms ouverts; c’est de la faute des longs congés; c’est de la faute des frontières canadiennes ouvertes; c’est de la faute des coviditots; c’est de la faute des jeunes; c’est de la faute des rassemblements familiaux; c’est de la faute des enfants non masqués; c’est de la faute des écoles mal ventilées; c’est de la faute des voyageurs; etc.» Puis, j’ai vu des lois absurdes apparaitre au sein de notre société. Auparavant, elles auraient été contestées. Maintenant, tout redevient sensé lorsqu'on mentionne que c'est «dû à la COVID-19». J’ai vu apparaître le port du masque obligatoire pour la plupart des groupes d’âge. Le masque, je l’ai vu s’accorder si parfaitement au mouvement de la distanciation sociale. Après l’apparition des termes «distanciation sociale», j’ai également vu apparaitre les termes  «bulles familiales». Par la suite, il y a eu la venue d’un couvre-feu. Je me souviens de l’alerte Amber qui a été annoncée à la télévision en soirée vers 18h30 alors que mes enfants écoutaient <@Ri>Passe-Partout<@$p>. Je me souviens clairement de la réaction de mon plus vieux lorsque l’alarme a retenti à la télévision. Il s’est mis à pleurer et à réclamer les bras de sa maman. J’ai vu des gens se monter les uns contre les autres et des voisins si gentils et aimables se dénoncer entre eux. J’ai vu la police débarquer chez des gens pour la simple et bonne raison qu’ils se «rassemblaient» avec un ou deux individus lors de la Fête de Noël. J’ai vu la charte des droits et des libertés partir en fumée à cause de «la COVID-19». Ai-je réellement vu des cas de détresses respiratoires et de graves répercussions reliées à la maladie de la COVID 19? Non. Suis-je spécialiste? Non. En réalité, je suis une simple citoyenne qui se pose des questions. Je suis une maman qui veut le bien de ses enfants et de sa famille. Je suis une enseignante qui remarque, en premier lieu, tous les dommages collatéraux de cette pandémie. La maladie en soi ne me fait pas peur. Les répercussions politiques, elles, me terrifient. À l’aube de cette troisième vague que plusieurs qualifient de «tsunami», je me demande clairement à quel niveau elle le sera. Médicale? Politique? Militante? Soumise? Mortelle? Aucune idée! Ce que je sais c’est que clairement trois domaines en arrachent avec cette crise sanitaire. 1- Le domaine de la petite enfance; 2- Le domaine de l’éducation; 3- Le domaine de la santé. Notons que ce sont trois domaines du secteur public. Ils vivaient déjà de grandes difficultés avant cette pandémie internationale. Le problème viendrait peut-être de cette mauvaise gestion persistante depuis des années. Pourquoi y a-t-il une compensation monétaire pour les «popcorns non vendus» alors que les trois domaines mentionnés ci-haut en arrachent présentement? Bref, on revient à trouver un coupable. Certes, on veut trouver des solutions, mais sont-elles adéquates? Sont-elles représentatives de nos valeurs et de notre société? La gestion de cette crise est-elle efficace? Voulons-nous vraiment régler ce problème de cette façon? Pouvons-nous dire notre mot et écouter le point de vue des autres? Comment sont prises les décisions? Qui pense à nous, jeunes parents, familles et travailleurs? Qui défend nos valeurs et nos convictions? Chers contribuables, où part donc notre argent? Est-ce que la seule solution au problème est réellement le vaccin? Je me sens bien malgré moi comme un mouton endormi qui suit le troupeau sans rien comprendre. Le réveil sera probablement brutal… Derrière nos masques, essayons tout de même de garder le sourire... Isabelle Merino Mercier