Actualités

Liste noire d'enseignants : la présidente du syndicat "très préoccupée"

le jeudi 14 janvier 2021
Modifié à 10 h 18 min le 14 janvier 2021
Par Michel Thibault

mthibault@gravitemedia.com

Présidente de l’Association des professeurs de Lignery, Martine Provost se dit « extrêmement préoccupée » par la liste noire d’enseignants du Centre de services scolaire des Grandes-Seigneuries (CSSDGS). À lire aussi : Le CSSDGS a une liste d'enseignants à ne pas engager « Je n’étais pas au courant de l’existence de cette liste », a indiqué en entrevue au Soleil de Châteauguay, le 13 janvier, celle qui est à la tête du syndicat qui représente 2400 membres du personnel de la CSSDGS. [caption id="attachment_76116" align="alignleft" width="170"] Martine Provost, présidente Association des professeurs de Lignery[/caption] Mme Provost a fait part qu’elle concevait que le Centre de services scolaire conserve les évaluations des enseignants et les compile. « Mais que cette liste soit transmise à toutes les écoles, non. On n’a jamais été informés de ça », a-t-elle affirmé. La présidente de l’APL exprime des inquiétudes à l’égard de la confidentialité et la possibilité de fuites d’informations. « La liste est envoyée à deux personnes dans chaque école. Le Centre de services scolaire compte 58 établissements. Ça fait 120 personnes. C’est beaucoup de monde », souligne-t-elle. "Troublant" Pour Martine Provost, le geste posé à l’égard de personnes qui détiennent leur permis d’enseigner du ministère de l’Éducation comme il se doit soulève beaucoup de questions. « Comment les évaluations ont-elles été faites ? Est-ce que l’enseignant a obtenu du soutien pour parfaire ses compétences ? A-t-il eu accès au programme de mentorat ? Est-il banni à vie peu importe la compétence à parfaire ? Parce que tu as des éléments à améliorer, on te dit : plus jamais tu ne seras enseignant ? C’est troublant  » exprime-t-elle. « Toute notre vie, on parfait nos compétences. La condition enseignante est très difficile», fait-elle valoir. Écarter des personnes possédant leur permis est d’autant plus critiquable dans un contexte de pénurie d’enseignants, laisse entendre Mme Provost.