LPP : un balado pour dénoncer les violences sexuelles
(de gauche à droite) Philippe Larrivée, Rosalie Maway, Sofiya Lakutsevich, Sheereen Shafiee-Sabet, Tyler Hallé et Audrey Lamarre sont les membres du Groupe Action Prévention (GAP) qui ont mis sur pied un podcast visant à sensibiliser les étudiants de leur école à la problématique des violences sexuelles. (Photo: Le Soleil - Jules Gauthier)
Des élèves de l’école secondaire Louis-Philippe-Paré (LPP), en collaboration avec le Centre d’Aide et de Lutte contre les Agressions à Caractère Sexuel (CALACS) de Châteauguay, ont présenté le 18 mai leur projet de balado pour sensibiliser les jeunes aux problématiques de violences et d’agressions sexuelles.
Les six élèves font partie du Groupe Action-Prévention (GAP) mis en place par le CALACS il y a maintenant 21 ans à LPP et qui a pour but de conscientiser les jeunes de l’école à la violence sexuelle.
Sheereen Shafiee-Sabet, Sofiya Lakutsevich, Rosalie Maway, Tyler Hallé, Audrey Lamarre et Philippe Larrivée, des jeunes de secondaire un, trois et cinq, ont mis sur pied cette année un podcast du nom de GAP-CHAT afin de traiter du sujet.
«À travers les trois épisodes du balado, les membres du GAP discutent ouvertement des différentes formes d’agressions à caractère sexuel, du consentement ou encore, des attitudes à adopter dans diverses situations», a expliqué Brandi-Lynn Hallé, intervenante sociale au CALACS et responsable du GAP.
Pas de tabou
Pour monter le projet, les étudiants de l’école secondaire de Châteauguay ont pu poser des questions anonymement aux membres du GAP par l’entremise du compte Instagram du regroupement.
«C’est vraiment important pour nous d’informer les gens le plus possible. Les violences sexuelles c’est un sujet important pour notre génération, ça a été très popularisé avec le mouvement Me Too», a dévoilé au journal, Audrey Lamarre, finissante en secondaire 5.
Pour Tyler Hallé, les débats autour de ces enjeux sont toujours pertinents et d’actualité et c’est pour cela qu’il a décidé de se joindre au GAP cette année. «En temps qu’élève, je le remarque bien dans les corridors, c’est encore présent le harcèlement sexuel et les propos déplacés, c’est souvent là que ça se passe», a-t-il fait remarquer.
La responsable du GAP se dit fière de la relève jeunesse qui continue de militer pour la lutte contre les violences sexuelles. «Il y a encore beaucoup de chemin à faire, même si on voit certaines améliorations notamment sur les interactions sur les réseaux sociaux», a-t-elle concédé.
Les trois épisodes du balado seront disponibles dans les prochaines semaines sur la page YouTube du CALACS Châteauguay.