Maison des aînés : un lieu mieux adapté aux résidents à besoins particuliers

La Maison des aînés et alternative de Châteauguay. (Photo : Le Soleil – Denis Germain)
La Maison des aînés et alternative de Châteauguay permettra de «mieux cibler» et répondre aux besoins d’une clientèle spécifique qui se retrouve en ce moment parmi l’ensemble des résidents des Centres d’hébergement de soins de longue durée (CHSLD), mentionne sa gestionnaire responsable, Caroline Brooks.
Les aînés avec un trouble neurocognitif majeur qui sont des marcheurs avec ou sans errance intrusive (c’est-à-dire qui entre dans les chambres des autres sans s’en rendre compte), ceux avec une déficience physique, et les jeunes adultes ayant une déficience intellectuelle ou un trouble du spectre de l'autisme (avec besoins infirmiers 24h) sont parmi la clientèle de la Maison.
Mme Brooks croit que ces personnes réagiront «mieux» dans une unité avec 11 autres individus, plutôt que dans une unité avec 40 ou 50 personnes en CHSLD. Les 120 places à la Maison des aînés et alternative de Châteauguay sont réparties dans dix maisonnées.
«Grâce à la Maison des aînés et alternative, certains résidents actuels ont arrêté de faire de l’errance intrusive, constate-t-elle. Il y a des personnes qui rôdaient la nuit et maintenant, ils dorment toute la nuit. Il y a également une diminution dans la prise d’antipsychotiques.»
Les services offerts dans une Maison des aînés et alternative restent pratiquement similaires à ceux dans les CHSLD.
Il y a cependant plus de professionnels, tels qu’un organisateur communautaire, un récréologue et un «bassin» de professionnels de réadaptation, indique la coordonnatrice par intérim au programme de déficience sévère et profonde au Centre intégré de santé et de services sociaux de la Montérégie-Ouest (CISSSMO), Valérie Guillette.
Manque de lits
Une chambre à la Maison des aînés et alternative de Châteauguay. (Photo : Le Soleil – Denis Germain)
Même s’il y a 120 places à la Maison des aînés et alternative de Châteauguay et que celle à Valleyfield en comptera 96, Caroline Brooks soutient que ce ne sera pas suffisant pour combler le manque de lits dans le réseau du CISSSMO.
«Ça va désengorger partiellement le système, explique-t-elle. Il va nous manquer encore à peu près 200 lits, mais on est quand même limité par ce que le gouvernement est prêt à financer.»
«Ça va diminuer la pression, mais ça ne répondra pas à tout», renchérit Valérie Guillette.
Mme Brooks fait savoir qu’une personne âgée qui vient d’être hospitalisée ne peut pas faire une simple demande tout de suite après pour avoir un lit dans un CHSLD ou encore dans une Maison des aînés et alternative.
«Idéalement, la personne doit faire une évaluation à domicile pour qu’on puisse cibler la meilleure place qui va correspondre à ses besoins spécifiques», conclut cette dernière.