Manger local c’est un vrai régal

Les kiosques de fruits et légumes mettent de la couleur aux abords de la route quand je reviens chez moi.
C’est un sentiment apaisant que de voir tous ses pigments de santé. Le maïs et les tomates des Desparois sont encore populaires même s’il pleut. Les bleuets et fraises des Poirier sont encore bien en demande et délicieux. J’aime mettre un nom de famille sur mes vitamines plutôt que A, B, C, D, E ou K. Ces gens sont bien heureux de nous accueillir et nous dire que leur récolte est fraîchement sortie de leur terre. Avez-vous déjà parlé à un producteur maraîcher? J’ai remarqué qu’ils ont cette espèce de candeur dans leur discours. Ils sont éternellement reconnaissants envers notre belle Terre. Qui préfère les fraises de la Californie à celles du Québec? Je ne juge personne. Quant à moi, celles de notre belle province sont beaucoup plus savoureuses. Sans parler des bleuets. Je raffole des bleuets d’ici. Ils sont tout simplement divins.
Les zucchinis verts sont bons. Les betteraves rouges sont goûteuses. Les épis de maïs sucrés laissent un côté givré. Le céleri-rave est parfait pour les patates musquées. Les tomates sont juteuses. Les asperges peuvent être bien apprêtées dans le four. Les framboises éclatent dans la bouche. Le navet est tout indiqué pour une santé de fer. Les pêches sont somptueuses. Les raisins sans pépins sont exquis. Les cerises de terre sont réconfortantes. Les pommes sont inéluctablement faites pour la compote d’hiver. Les citrouilles se prêtent à être cueillies à la fin septembre. L’aubergine se met bien dans une moussaka. La carotte est bonne à croquer. La ciboulette doit être absolument dans les trempettes de soirée. Que dire de la courge et de l’endive? Si Popeye existait en chair et en os, il dirait probablement que les épinards sont aussi bons dans les smoothies.
Le petit exercice que je viens de faire paraît peut-être enfantin pour certains, mais j’ai pris le temps de réfléchir avant d’écrire ces phrases qu’on apprend à formuler à l’école primaire. Tous ces fruits et légumes sont cultivés ici. Ça ne prend pas des mots à 500 points pour comprendre que le Québec regorge de diversité alimentaire. Je crois que notre société devrait valoriser davantage la consommation de ces précieux vivres. Il devrait y avoir un méga marché public dans la région, comme le marché Atwater et Jean-Talon. Je me rappelle qu’à mes débuts au journal, j’ai conversé avec l’ancien maire Jacques Lambert au sujet d’un projet qu’il voulait développer à Mercier. Il voulait justement créer un super complexe agroalimentaire qui rassemblerait tous les cultivateurs de la région. C’était une excellente idée.