Mathis cet enfant-héros qui s’est battu contre la leucémie
Mathis a pu rencontrer son petit frère Liam pendant le premier 30 jours qu'il a passé à Sainte-Justine. (Photo Gracieuseté)
Mathis n’a que 4 ans, mais il aime les superhéros, le vélo et les déjeuners chez Ben & Florentine. Il aime aussi se rendre à l’hôpital parce que les couleurs sont vives et il aime les gens qui ont aidé à sa guérison. Son infirmière Gabrielle et son oncologue Dre Laverdière.
Mathis a reçu un diagnostic de leucémie lymphoblastique aiguë deux jours avant la naissance de son petit frère, en avril 2024.
«Il est maintenant en phase de maintenance. Mais ça a été un long parcours. Dès que nous avons reçu le diagnostic, il a été hospitalisé pendant 30 jours au Centre de cancérologie Charles-Bruneau au CHU Sainte-Justine. Puis après ces 30 jours, nous avons fait des allers-retours pendant un an à l’hôpital. Mathis a reçu 90 chimios en sept mois. Les lundis, mercredis et vendredis, habituellement nous étions là-bas. Sans compter les 100 à 150 médicaments qu’il doit prendre par mois», raconte avec émotion, sa mère Audrey.
Un enfant-héros
S’il aime Spider-Man et les héros en costumes, Mathis est devenu par la force des choses un enfant-héros. L’enfant-héros de Candiac. Dans le cadre du Tour CIBC de la Fondation Charles-Bruneau qui se tient du 28 juin au 4 juillet, plus de 700 cyclistes rouleront partout au Québec afin de soutenir les enfants atteints de cancer et amasser des fonds pour la recherche en hémato-oncologie pédiatrique.
Mathis est associé au parcours de la découverte de Boucherville, une boucle de 50 ou de 80 kilomètres qui vient clore l’évènement caritatif annuel. «C’est plus accessible aux jeunes, aux familles. On termine le quatrième jour avec cette dernière vague. Ce sera émouvant», explique avec courage la mère de famille qui a découvert le cancer de son enfant à quelques jours d’accoucher de Liam, le petit frère de Mathis.
«Les traitements ont été durs pour Mathis. Il souffrait physiquement, il était amorphe, mais ça a aussi touché l’aspect psychologique. Un dérèglement qui lui a donné des symptômes dépressifs», explique la jeune entrepreneure qui a tenu sa famille à bout de bras, en compagnie de son conjoint, de ses deux enfants et de membres de sa famille qui l’ont aidée dans son entreprise.
Des objectifs pour s’en sortir
Tout au long des difficiles traitements, les parents de Mathis ont fixé des objectifs. «De dire on doit se rendre à 90 traitements, c’est énorme pour un enfant de cet âge. Alors on a fait des fêtes à des étapes précises. Des micro-objectifs. On a fait une fête au 30e traitement. Puis une autre à mi-chemin, au 45e. On a enchaîné avec une célébration au 60e et enfin une méga-fête au 90e et dernier. Mathis adore entendre le son d’un bouchon qui s’envole d’une bouteille., Chaque fois nous amorcions les célébrations avec ça et il était heureux. Ça remontait le moral. Le sien et celui de tous», jure la maman, Audrey qui invite les gens à être généreux lors du Tour CIBC.
«Quand nous avons reçu la nouvelle, ça a été un choc, mais heureusement, il y a la recherche et ça a permis à notre fils de guérir. Mais si ce jour-là, nous avions appris cette nouvelle et que les recherches n’avaient pas évoluées grâce aux dons des gens, nous n’aurions pu nous battre. Ni Mathis, ni nous», ajoute celle qui contrairement à son garçon n’aime pas trop l’idée de retourner souvent à l’hôpital.
«Même si les gens sont extraordinaires, qu’ils sont des humains merveilleux, de voir son enfant dans ces murs, ce n’est jamais réjouissant. Mais c’est là que nous avons pu nous battre et être rendus où nous en sommes», conclut la mère de l’enfant-héros qui s’est battu, comme Hulk ou le Capitaine America, et qui a eu le dessus contre une malveillante maladie.
Mathis pourra être présent le 4 juillet et tenter un nouvel exploit, celui d’abandonner les petites roues sur son vélo de grand garçon.