Mercier: la future école secondaire dans les cartons depuis 2021

Il faut prévoir six années pour l’ouverture d’une nouvelle école, de l’autorisation du dossier d’opportunité de la part du conseil des ministres à la construction du bâtiment. (Photo : unsplash)
Le Centre de service scolaire des Grandes-Seigneuries confirme la construction d’une nouvelle école secondaire à Mercier en 2031-2032. Le projet est dans les cartons depuis 2021, année où la Ville a été informée des intentions du centre de services scolaire.
Il faut prévoir six années pour l’ouverture d’une nouvelle école. Le centre de services scolaire espère recevoir l’autorisation du dossier d’opportunité du conseil des ministres au printemps 2026. La réalisation des plans et devis ainsi que celle du dossier d’affaires s’échelonnent sur deux années. La construction de l’établissement d’enseignement s’étend sur une période aussi longue, soit deux ans et même un peu plus.
Capacité de 1100 élèves
La future école secondaire accueillera 1100 élèves de la région, mais de Mercier majoritairement. En entrevue, la mairesse de Mercier Lise Michaud précisait que le projet serait possible en raison d’une modification de la structure de l’école sur plus d’un étage. Or, le Centre de services scolaire des Grandes-Seigneuries indique que les écoles établies sur son territoire au cours des dernières années comptent «trois ou quatre étages minimalement». C’est le cas de l’école secondaire à Mercier, dont le nombre d’étages constitue un paramètre «depuis le début», souligne le directeur général adjoint au Centre de services scolaire des Grandes-Seigneuries Daniel Bouthillette. «On est sensibles aux enjeux de terrain et à la densification du périmètre urbain», précise-t-il.
Depuis 2021, le centre de services scolaire, la Société québécoise des infrastructures (SQI) et Mercier ont évalué plusieurs sites où bâtir la future école. Des contraintes diverses ont occasionné leur rejet, que l’on parle de sites localisés en territoire agricole protégé, dans des milieux humides ou encore d’infrastructures municipales non propices à la réception du bâtiment.
En avril, le centre de services scolaire et la SQI ont proposé un nouveau site – un terrain privé – afin de «mieux correspondre aux enjeux soulevés par la Ville de Mercier». Impossible de connaître l’emplacement; la Ville évaluant «l’opportunité». «Les prochaines étapes vont permettre d’arriver à une promesse de cession par la Ville si toutes les analyses sont concluantes», mentionne M. Bouthillette. Par la suite, Mercier cèdera le terrain au Centre de services scolaire des Grandes-Seigneuries.
Clientèle justifiée
Le choix du centre de services scolaire s’est arrêté à Mercier parce que la clientèle du secondaire «le justifie». L’école Bonnier à Mercier accueille presque le double de sa capacité de base de 197 élèves via l’aménagement de locaux modulaires. «C’est notre stratégie pour nous permettre de durer dans le temps jusqu’au moment où les espaces permanents nous seront autorisés», explique Daniel Bouthillette.
La majorité des élèves du niveau secondaire de la ville fréquentent une école de Châteauguay. Selon le centre de services scolaire, ajouter une école secondaire à Mercier joint les «priorités municipales» de favoriser le déplacement actif et «vivre près de la communauté».
Besoins dans la région
La future école secondaire à Mercier ne constitue pas le seul projet du Centre de services scolaire des Grandes-Seigneuries. «L’école LPP (Louis-Philippe-Paré à Châteauguay) qu’on va livrer dans environ un an va bonifier notre parc», affirme le directeur général adjoint du centre de services scolaire. Une autre école secondaire, dans le secteur Châteauguay-Léry, s’avère en attente d’autorisation au ministère de l’Éducation. «On voit la croissance qui semble se poursuivre progressivement dans les prochaines années», poursuit M. Bouthillette.
Plusieurs chantiers sont en cours au Centre de services scolaire des Grandes-Seigneuries, peut-on lire sur le site de l’organisation. Les écoles secondaires Pierre-Bédard à Saint-Rémi, Jacques-Leber à Saint-Constant ainsi que les écoles primaire Gérin-Lajoie et de formation professionnelle, toutes les deux à Châteauguay, seront agrandies, réaménagées ou reconstruites. Une nouvelle école primaire à Saint-Constant est également dans les cartons.
Projection des clientèles
Pour connaître leurs besoins, les centres de services scolaires se tournent vers divers paramètres dont la projection des clientèles sur un horizon de 10 ans du ministère de l’Éducation. «On suit les élèves dès leur naissance. On prend cette population, on la fait vieillir avec les tendances des secteurs, indique M. Bouthillette. Dans notre secteur, on se retrouve à plus d’enfants après cinq ans que de naissances. Cela veut dire que des gens s’en viennent vers notre région.»
Le développement immobilier joue un rôle crucial également. La croissance sur le territoire est connue et se poursuivra, avoue Daniel Bouthillette. «Que ce soit La Prairie, Candiac, Saint-Philippe, autant que le secteur ouest, des villes nous informent qu’elles vont développer des milliers de résidences dans les 10 prochaines années», conclut-il.