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Mercier veut revoir l’entente sur les pompiers avec Châteauguay
le samedi 07 juillet 2018
Modifié à 9 h 24 min le 07 juillet 2018

La Ville de Mercier a informé sa voisine Châteauguay qu’elle souhaitait revoir l’entente de réponse multicasernes des pompiers. La Ville dit intervenir plus souvent qu’elle ne l’avait prévu à Châteauguay et que cela génère des coûts supplémentaires pour la municipalité.
Les villes de Châteauguay, Saint-Isidore et Mercier ont une entente intermunicipale de réponses multicasernes depuis janvier 2017. Cette entente permet le partage et le déploiement de ressources pour certains types d’intervention, par exemple lorsqu’il s’agit de gros bâtiments. Les écoles, les résidences pour personnes âgées, l’hôpital Anna-Laberge et le Centre régional de Châteauguay font partie des immeubles où les deux services incendie répondent simultanément.
40 % des appels à Châteauguay
La Ville de Mercier dit être surprise par le nombre important d’interventions sur le territoire de Châteauguay depuis le début de l’entente. «On n’avait pas prévu qu’il y aurait autant d’appels à Châteauguay», souligne le directeur général de la municipalité René Chalifoux. Il souligne qu’en un an les pompiers de Châteauguay sont intervenus une vingtaine de fois à Mercier tandis que ceux de Mercier se sont déplacés près de 200 fois chez leur voisine.
Selon lui, l’entraide à Châteauguay en 2017 a représenté 40 % des appels d’urgence, excluant ceux des catégories premiers répondants, pour le service incendie de Mercier. «On veut bien donner un coup de main, mais ça nous affecte et ça entraine des coûts supplémentaires. Quand nos pompiers interviennent à Châteauguay, on découvre notre territoire».
L’entente prévoit un remboursement des coûts par la Ville où l’intervention a eu lieu, mais selon M. Chalifoux, ça ne couvre pas tous les frais engendrés par Mercier. Il évalue que l’aide à Châteauguay a coûté 100 000 $ à Mercier dans la dernière année.
Mercier s’est prévalue de son droit de résiliation de l’entente en informant Châteauguay dans un délai de 120 jours qu’elle souhaitait mettre fin à la présente entente. «C’est la procédure qu’on doit faire. Nous avons aussi contacté Châteauguay et nous leur avons dit qu’on souhaitait négocier et s’entendre sur les modalités. On s’est dit qu’on s’assoirait ensemble et qu’on en discuterait», mentionne M. Chalifoux.
La directrice des communications de la Ville de Châteauguay Marie-Claude Tremblay a confirmé au Journal que la municipalité était ouverte à la discussion. «Tout en ne présumant pas de l’issue des discussions, la Ville de Châteauguay est effectivement ouverte à revoir l’entente actuelle», indique-t-elle. Mme Tremblay allègue que c’est la convention collective des pompiers de Mercier qui fait que l’entraide lui coûte plus cher.
Questionnée à ce sujet, la mairesse de Mercier Lise Michaud a reconnu que l’actuelle convention collective avait un impact sur la facture. «Mais on fait une évaluation encore plus large de l’entente, 40 % de nos appels sont à Châteauguay. C’est beaucoup», commente-t-elle. Mme Michaud rappelle que l’actuelle convention collective des pompiers de Mercier arrive à échéance le 31 décembre prochain. La Ville et le syndicat négocient le renouvellement de la convention.