Meurtre de son père : un nouveau procès pour Marc Lefebvre

(Photo: Archives)
La Cour d’appel a ordonné un nouveau procès pour Marc Lefebvre, cet homme de Châteauguay condamné à la prison à vie pour avoir tué son père, Henri Lefebvre, 82 ans, avec un marteau dans le sous-sol de la résidence familiale en août 2013.
En 2017, quatre ans après les faits, l’homme de 61 ans avait été reconnu coupable de meurtre non-prémédité et avait été condamné à la prison à vie sans possibilité de libération conditionnelle avant 13 ans lors d’un procès au palais de justice de Salaberry-de-Valleyfield.
Une violente altercation
Le 13 août 2013, alors que Marc Lefebvre descend au sous-sol de la maison familial pour voir son père, ce dernier se précipite sur lui sans sommation pour lui assener des coups de masse. Lors de cette violente altercation, où pleuvent plusieurs coups de pied et de poing, l’accusé fait tomber la masse sur la tête de son père qui s’effondre au sol.
Quelques instants plus tard, Henri Lefebvre se relève, ramasse la masse et menace de mort son fils. Ce dernier empoigne alors un marteau et assène deux coups au thorax et au menton de son père. L’homme de 82 ans s’effondre pour de bon.
Marc Lefebvre a ensuite emballé le corps de son père dans plusieurs sacs de plastique et nettoyé méticuleusement le sang sur la scène du crime.
La défense de provocation
Lors du procès de 2017, l’appelant n’avait pas soulevé la défense de la provocation indique le document de l’affaire de la Cour d’appel du Québec. Selon cette dernière, le juge du procès a omis de faire part au jury de la notion de la défense de provocation, même si l’avocat de l’accusé n’en avait pas fait la demande.
Au cours de cette journée fatidique d’été en 2013, la victime aurait menacé de mort son fils avec une masse. Cette action pourrait, d’après le document de la Cour d’appel, « être suffisante pour priver une personne ordinaire du pouvoir de se maîtriser ».
Durant son témoignage, l’accusé décrit l’intensité des émotions vécues et « la poussée d’adrénaline et la peur » qu’il a ressentie lorsque son père la menacé de mort avec un objet contondant.
Selon la Cour d’appel, la notion de défense de provocation s’avère donc particulièrement importante dans ce dossier, car l’absence du moyen fondé sur la provocation « excluait le verdict alternatif d’homicide involontaire coupable ».
C’est pour cette raison que la Cour a ordonné la tenue d’un nouveau procès.