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Offrir un lapin à Pâques: un pensez-y bien

le mercredi 10 avril 2019
Modifié à 15 h 26 min le 10 avril 2019
Par Vicky Girard

vgirard@gravitemedia.com

La SPCA Roussillon et l’Association des lapins du Québec souhaitent sensibiliser la population à l’adoption des lapins à l’occasion de Pâques, puisque les petits animaux sont «trop souvent négligés ou abandonnés» par la suite.
Selon l’Association des lapins du Québec, le lapin est le 3e animal le plus populaire au Québec, mais le nombre d’abandons de ce dernier ne cesse de croître.
«L’année 2018 a été marquante et inquiétante. À de nombreuses reprises, les divers refuges animaliers acceptant les lapins étaient à capacité maximale», explique l’organisme par voie de communiqué. La SPCA Roussillon confirme la situation. Celle-ci a admis 47 lapins l’année dernière, comparativement à 29 en 2017. Elle en a présentement 11, dont cinq disponibles en adoption. Faute d’espace, des familles d’accueil en hébergent aussi une quinzaine, le temps que la SPCA leur trouve un foyer permanent. La SPCA Roussillon collabore aussi avec l’association Marguerite et compagnie ainsi qu’Adoption lapins sans abri (ALSA) pour «faire une différence». Abandons «Les abandons de lapins achetés à Pâques se font tout au long de l’année, plus particulièrement 6 à 9 mois après la célébration», indique Geneviève Boulet, responsable du département des petits animaux à la SPCA. Les lapins accueillis par l’organisme sont majoritairement abandonnés par manque de temps ou d’intérêt, en raison d’allergies ou sont trouvés errants. «Il est difficile de déterminer la vérité des informations fournies pour un abandon», déplore Mme Boulet. Conseils Mme Boulet soutient qu’il y a plusieurs choses à savoir au moment d’adopter un lapin: avoir une pièce sécurisée avec un aménagement adéquat laissant au lapin une certaine liberté, des soins et une alimentation bien adaptés, et la stérilisation pour prévenir la surpopulation, les troubles de comportement et les problèmes de santé.
De son côté, l’Association des lapins du Québec suggère le boycottage de fermes et de centres commerciaux avec des animaux, puisque «cet environnement n’est pas convenable et les manipulations inadéquates mettent en péril leur sécurité et bien-être». Elle invite aussi la population à éviter les animaleries ou éleveurs pour acheter des lapins et à plutôt valoriser l’adoption en refuge «si vous êtes prêts à vous engager pendant 8 à 12 ans». Sinon, elle propose d’adopter un lapin en chocolat. Un événement portes ouvertes sous la thématique des petits animaux aura lieu le 13 avril, de 13 h à 16h, à la SPCA Roussillon. Un exemple d’environnement pour les lapins sera montré, des familles d’accueil seront présentes pour rencontrer les gens. Il y aura aussi recrutement de familles d’accueil, des prix de présence et la coupe de griffes sur place. Idées préconçues Geneviève Boulet défait les préjugés sur les lapins domestiques. -Le lapin est un animal peu dispendieux: les frais de vétérinaire coûtent beaucoup plus cher que ceux pour chats et chiens parce qu’il s’agit de soins spécialisés; -Le lapin nécessite peu de temps:  un lapin ne peut être laissé seul plus de 24 heures et a besoin d’environ trois heures de stimulation et d’interaction humaine par jour; -Le lapin est parfait pour les enfants: le lapin est un animal de compagnie pour adulte. Il est très délicat. Des gestes trop brusques peuvent lui laisser des séquelles physiques. Avec des enfants de moins de 12 ans, une supervision adulte est recommandée; -Le lapin aime se faire prendre: généralement, les lapins ne sont pas confortables en hauteur et se sentent en sécurité près du sol. Certains tolèrent d’être pris et cajolés, selon leur tempérament. Il est important de passer du temps avec l’animal au refuge avant de l’adopter pour connaître sa personnalité.