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Oser tout vendre et partir à l’aventure

le mardi 03 novembre 2020
Modifié à 11 h 13 min le 03 novembre 2020
Par Yanick Michaud

ymichaud@gravitemedia.com

Lassés de la routine, de vivre dans une trop grande maison, d’être sédentaires, les six membres d’une famille de Saint-Clet ont décidé de tout vendre et de se lancer dans une enivrante aventure. Ils ont vendu leur maison, acheté un autobus scolaire, l’ont transformé et ont pris la route. « Il y a deux ans, je suis partie seule avec nos quatre garçons pour la Floride. Nous avons passé quelques semaines dans le motorisé de mon père. Au retour, les garçons trouvaient trop grande notre maison de trois étages. Nous aussi. On a décidé d’épurer. On a vendu ce que nous avions. Fait des ventes de garage pour financer le projet et effacer nos dettes. Et on a même un coussin financier pour vivre notre périple », explique Vicky Ringuette la mère de cette famille peu ordinaire.

Du slow traveling

Vicky, son conjoint Alex et leurs quatre fils, Dominick 11 ans, Gabriel 8 ans, Olivier 7 ans et Raphaël 4 ans, sont prêts. « On a acheté l’autobus pour 3000 $. On a enlevé les bancs, aménagé l’intérieur, posé des panneaux solaires. On a acheté une génératrice. Nous sommes autonomes en matière d’énergie, outre l’essence. Mais en contrepartie, nous n’avons plus à payer de comptes à Hydro-Québec », plaide Alex lorsque des curieux demandent s’ils sont vraiment prêts. [caption id="attachment_90948" align="alignnone" width="444"]Famille aventure autobus L’autobus complètement transformé, muni de panneaux solaires, de pneus neufs, d’une génératrice, de la douche, des cinq lits et tractant la fourgonnette de la famille. Alex est camionneur-livreur, il peut donc conduire sans tracas la mini-maison immatriculée comme véhicule lourd. (Yanick Michaud)[/caption] Et en cette matière, ils ont trop mis dans le projet pour reculer. Sinon, ils veulent vivre le voyage à leur rythme. Sans but précis. Sans limites. « C’est du slow traveling. Pas d’itinéraire. Si on aime une place où nous arrêtons pour la nuit, peut-être qu’on y passera six jours, six semaines, six mois. On ne sait pas. Est-ce qu’on va revenir au Québec un jour ? Qui sait ? Nous n’avons pas planifié d’itinéraire », explique Vicky. D’ailleurs, le mardi 3 novembre allait être crucial pour la famille et son mode de vie des prochains mois. « On va se rendre aux douanes américaines. S’ils nous laissent passer, nous pourrions être six mois de l’autre côté. Sinon, on fait demi-tour et direction la Colombie-Britannique. Pour espérer trouver plus de chaleurs au cours des mois d’hiver », lance le couple.

Oser le faire

Vicky et ses hommes veulent inspirer les gens. « Certains sont inquiets. Nos familles surtout. Mais on fonce. C’est certain que c’est un tout autre mode de vie. Le lavage à la main. L’école à la maison. Ce sont de gros défis. Mais nous avons une personne-ressource avec qui nous serons en contact constant. Nous voulons inspirer les gens. Il faut oser », croit Vicky Ringuette qui aimerait que le voyage lui-même devienne leur source de revenus. « Nous voulons développer nos plates-formes. Comme Facebook ou Instagram. Diffuser une vidéo chaque semaine sur notre chaîne YouTube. Ça pourrait faire un petit revenu. Si une chaîne de télévision désire nous suivre et créer une émission, ce pourrait être ça aussi », indique la mère de famille qui veut inciter les gens à foncer. « À cause de la pandémie, les gens disent que c’est un mauvais moment pour le faire. Mais en même temps c’est peut-être justement l’opportunité de repartir. Ça se fait. Ça se peut », conclut celle qui veut en profiter pendant que tous les membres de la famille sont en santé et jeunes. Pour eux, inspirés par le nom de la mascotte du voyage, le toutou Sky, la limite est fixée bien haut. [caption id="attachment_90949" align="alignnone" width="444"]Famille aventure autobus Préparer l’autobus et le rendre habitable a coûté environ 40 000 $ à la famille qui compte sur un coussin financier pour amorcer l’enivrante aventure d’une vie. (Yanick Michaud)[/caption]