Actualités
Sports

Ouverture illégale des gyms : des propriétaires de la région sont partagés

le vendredi 28 janvier 2022
Modifié à 17 h 00 min le 28 janvier 2022
Par Paula Dayan-Perez

pdayan-perez@gravitemedia.com

Jonathan Poirier, co-propriétaire de CrossFit Châteauguay. (Photo : Gracieuseté)

Alors que plusieurs gyms du Québec prévoient défier le gouvernement en ouvrant leurs portes ce dimanche 30 janvier, des propriétaires de centres d'entrainement de la région ont des réactions partagées sur cette journée de mobilisation.

Jonathan Poirier, copropriétaire du centre d’entrainement fonctionnel CrossFit Châteauguay, compte y participer. «On n’a aucune idée des mesures qu’on va avoir, on n’a aucune idée du plan de réouverture, on n’a aucune information qui est donnée par le gouvernement», déplore-t-il. 

C’est le propriétaire du centre d'entrainement fonctionnel Le Vestiaire à Villeray, Karim El Hlimi, qui a lancé ce mouvement sur les réseaux sociaux il y a quelques semaines. Ce dernier est également président de la Fédération québécoise de l'entrainement fonctionnel sportif. 

Pour sa part, M. Poirier préfère organiser des activités à l’extérieur pour ne pas compromettre les policiers qui fréquentent son centre sportif. Toutefois, les entraîneurs de CrossFit Châteauguay ne s’installeront pas derrière le gym dimanche, mais dans un endroit «qui sera plus vu par les citoyens». Le lieu sera dévoilé à la dernière minute sur les réseaux sociaux, fait savoir le propriétaire.

Un contexte éprouvant pour la communauté

La pandémie a été difficile pour les centres sportifs, soutient M. Poirier. Il affirme avoir perdu 50 000$ en raison de la fermeture du gym, en plus de ne pas avoir eu droit aux subventions du gouvernement. Le nombre de personnes affiliées à son centre est passé de 135 à 80 au cours de la pandémie.

«Il n’y a personne qui vit de ce gym-là, exprime-t-il. Ça reste que nous, on le fait pour la communauté, on le fait pour avoir du plaisir, on le fait pour que les gens se sentent bien.» 

Selon M. Poirier, les centres d’entrainement ne devraient pas être vus «comme un loisir bénin». Il indique que la majorité de ses membres sont des personnes en réhabilitation à la suite de blessures et des gens désirant améliorer leur état de santé physique ou psychologique.

«Des personnes en détresse mentale, j’en ai plusieurs, dit-il. C’est l’activité physique qui les a, je ne dirais pas guéries, mais qui les aide à passer à travers cette détresse-là de la vie.»

On respecte la décision du gouvernement chez Énergie Cardio

Ce ne sont pas tous les propriétaires de gym qui vont défier le gouvernement ce dimanche.

«Nous faisons partie de la franchise et nous appuyons et respectons les décisions », fait savoir Suzie Lalonde, qui est franchisée, propriétaire et directrice des succursales Énergie Cardio de Valleyfield et de Beauharnois.
Si elle se dit un peu déçue de voir les annonces tarder quant aux réouvertures des salles d’entraînement, elle sait que de se plier aux exigences de la Santé publique est la bonne décision à prendre. Pas question de barber les autorités et d’ouvrir illégalement.

«De toute manière, avec toutes les précautions et les mesures que nous avons prises pendant cette pandémie, nos clients nous remercient. Si on défiait les recommandations et qu’on ouvrait, on se mettrait à dos nos clients qui veulent que ce soit respecté », prétend la dame qui évalue que les choses pourraient arriver rapidement. « On s’attend à ce que ce soit vers la mi-février. Il n’y a rien de certain et ce sont des intuitions, mais on pense que ce pourrait être à ce moment-là. On va être patients et on va être prêts.»

La dame déplore cependant le fait que tous les centres soient regardés au même niveau. « C’est décourageant parce que chez nous, dans nos centres, il n’y a jamais eu d’éclosions », indique Suzie Lalonde.

M. Poirier de CrossFit Châteauguay, informe que son centre d‘entraînement n’a pas eu d’éclosions non plus.

(Avec Yanick Michaud)

Dernières nouvelles