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Pénurie de courtiers en assurances dans la région

le mardi 27 août 2019
Modifié à 13 h 39 min le 26 août 2019
Par Valérie Gagnon

vgagnon@gravitemedia.com

La compagnie Assurancia Leduc, Decelles, Dubuc et associés basée à Beauharnois et Châteauguay crée une académie pour offrir une formation rémunérée à ses candidats afin de répondre au besoin de combler huit postes vacants de courtiers. Cette initiative est une première pour l’entreprise. En octobre, les individus sélectionnés pourront acquérir des connaissances pendant quatre semaines dans le domaine du courtage en assurances. Ils auront accès à un mentor et un stage. Ensuite, les apprentis courtiers devront passer des examens régis par l’Autorité des marchés financiers. Cette mesure est prise pour régler une problématique qui nuit à la qualité du service. « L’accompagnement au niveau du sinistre peut être impacté. On a eu presque 200 réclamations récemment et nous devions ouvrir jusqu’à tard le soir, raconte Lucie Decelles, dans le domaine depuis 35 ans et gestionnaire de ce cabinet de courtiers. Ça essouffle nos courtiers déjà en place et aussi ça engendre des congés de maladie et des départs. On a un manque de relève », soutient-elle. Les formateurs seront Chloé Thibert, accréditée par la Chambre d’assurance de dommages comme professeur de formation continue, et Alain Shink, ancien enseignant du Collège de Valleyfield au AEC (Attestation d’études collégiales) en assurance de dommages. « Nous ne sommes pas nécessairement à la recherche de courtiers, mais plutôt de personnes qui sont intéressées à le devenir », indique Myriam Parent, directrice des lignes personnelles chez Assurancia. Les qualités requises pour accéder à ces emplois sont : habileté au service à la clientèle, en vente et avoir une bonne mémoire, selon Mmes Parent et Decelles. Cette opportunité pourrait convenir à des gens qui veulent changer de carrière. Le salaire annuel de base est d’environ 40 000 $. L’entreprise veut faciliter la conciliation travail-famille en offrant des horaires flexibles. « C’est sûr qu’on veut offrir un quart de travail étalé sur quatre jours semaine à nos employés, mais présentement ce n’est pas possible parce qu’on a un essoufflement », illustre Myriam Parent. Profession méconnue Roxanne Hébert, directrice de la Coalition pour la promotion des professions en assurance de dommages, croit que le manque de courtiers est relié à la méconnaissance de la profession. « Le fait que les cabinets de courtage soient constamment à la recherche de nouveau talent, cela a un impact sur les opérations dans l’entreprise », indique-t-elle. En 2019, au Québec, 1852 postes de courtier sont à pourvoir. De ce nombre, 16 % sont situés en Montérégie, renseigne Mme Hébert. L’objectif de cette coalition est de faire connaître le métier. « Les gens peuvent penser que c’est un travail routinier, mais ce n’est pas le cas. Dans le domaine de l’assurance de dommages, ce n’est pas juste l’auto ou l’habitation que tu peux assurer, mais aussi les cyber-risques, les événements, etc. », soutient-elle. Un projet pilote est présentement lancé par la coalition en collaboration avec des cégeps et entreprises afin d’offrir une formation dans ce domaine sous la formule alternance travail-études. [caption id="attachment_68581" align="alignnone" width="444"] Assurancia à Châteauguay.[/caption]