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Programme de stérilisation des chats errants réclamé

le mardi 22 août 2017
Modifié à 0 h 00 min le 22 août 2017
Par Patricia Blackburn

pblackburn@gravitemedia.com

Deux citoyennes ont lancé une pétition en ligne demandant à la mairesse Nathalie Simon et à la Ville de Châteauguay de mettre sur pied un programme de capture, stérilisation, relâche et maintien (CSRM) pour les chats errants. «Il y en a de plus en plus, c’est un gros problème à Châteauguay, remarque Nathalie Fournier, qui s’occupe depuis quelques années de trapper les chats errants et de les faire stériliser en payant de sa poche. Ça fait au moins 200 que je fais stériliser comme ça, dit cette amoureuse des chats qui refuse de voir ceux-ci se faire euthanasier. «S’ils sont malades, oui, c’est la meilleure solution, mais lorsqu’ils sont en santé, je ne peux pas…» confie-t-elle pour expliquer son dévouement. Avec Linda Bourque, une voisine qui l’aide dans sa mission, elles ont mis en ligne une pétition pour que la Ville investisse dans le programme CSRM, qui s’avère selon elles le moyen le plus efficace pour contrôler la population de chats errants. Leur pétition est accessible ici. Deux fois moins d’appels «Il s’agit en effet d’un programme qui fonctionne bien dans les villes qui l’ont implanté», confirme Pierre Bourbonnais, directeur général du Refuge A.M.R., qui s’occupe du contrôle animalier sur les territoires de 27 municipalités, dont Châteauguay et Brossard. Il donne d’ailleurs l’exemple de cette dernière ville, où le CSRM est implanté depuis quatre ans. «On a constaté une réduction cumulative des appels pour les chats errants de 10% par année pour tout le territoire de Brossard, dit-il. Ce qui fait qu’après quatre ans, c’est presque la moitié moins d’appels». Brossard débourse environ 15 000$ par année pour le programme. «Ça semble gros, mais il y a en revanche un amoindrissement de la tâche administrative liée aux plaintes et une plus grande satisfaction des citoyens», fait part M. Bourbonnais Comment ça marche Si un chat errant est euthanasié, son territoire de chasse sera repris par un autre. «Ceci parce que les chats se reproduisent plus vite que la capacité des refuges à les euthanasier», explique M. Bourbonnais. Avec le programme CSRM, le chat est stérilisé, puis relâché sur son territoire. Il n’est donc pas remplacé. «Pour les gens qui vivent dans le secteur, l’animal est toujours là, mais puisqu’il est stérilisé, on vient d’éliminer la plupart des nuisances (marquage de territoire, bataille, miaulement, reproduction). Sans être parfait, ça permet de garder un certain contrôle sur la population de chats errants», ajoute-t-il. Contrôle actuel Présentement, le contrôle animalier effectué par le refuge A.M.R. sur le territoire de Châteauguay consiste à prêter des «cages-trappes» aux citoyens qui veulent se débarrasser d’un chat encombrant.  Une fois attrapé, le refuge vient ensuite chercher l’animal. Celui-ci est généralement euthanasié puisqu’il ne peut être adopté à cause de son comportement défensif. Pour obtenir une cage-trappe, les citoyens doivent d’abord contacter le service de police de la Ville, qui relaie leur demande au Refuge. Trop de chats errants sur votre terrain? -Boucher tous les trous ou cachettes qui pourraient les attirer - Ne pas les nourrir ou avoir de la nourriture accessible - Faire stériliser ses propres chats pour éviter d’attirer les mâles et que ceux-ci marquent leur territoire - Utiliser des répulsifs pour animaux, comme le produit Fiche le camp (Critter Ridder) généralement disponible en quincailleries. (Source : Refuge AMR) Que faire des chatons ? Les chatons sauvages, une fois sevrés (vers 2 mois), peuvent être amené au Refuge A.M.R. où ils pourront être mis en adoption. «Il ne faut toutefois pas qu’ils aient plus de 4 ou 5 mois, spécifie le directeur général du Refuge, car après, il est très difficile de les socialiser».

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