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Quand Gisèle Faubert a gagné 20 M $ : témoignage de sa fille Dominique

le samedi 14 janvier 2017
Modifié à 0 h 00 min le 14 janvier 2017
Par Patricia Blackburn

pblackburn@gravitemedia.com

Il y a 18 ans, feue Gisèle Faubert, de Mercier, gagnait le plus gros lot jamais versé pour l’époque, soit 20 M$ au Super 7. Sa fille, Dominique Cimon, raconte comment sa famille a vécu les heures et les jours suivants le bon coup du sort.

«Au début, on est très excité. Mais en même temps, on est craintif, car on ne sait pas ce qui nous attend», explique-t-elle. À l’époque, le tirage avait eu lieu le vendredi et la famille a dû attendre jusqu’au lundi pour contacter Loto-Québec. Entre ces deux instants, l’atmosphère était «frénétique», se remémore-t-elle. Gilles Leprohon a vu le billet gagnant Chose plutôt exceptionnelle, Gilles Leprohon, le gagnant de Mercier qui fait partie du groupe ayant remporté le lot de 60 M$, a croisé du regard le billet de loterie à 20 M$ de Mme Faubert en 1999. «On voulait être certains que le billet était gagnant, raconte Mme Cimon. Alors un ami nous a dit qu’il connaissait quelqu’un à Mercier qui travaillait pour Loto-Québec. C’était Gilles Leprohon. Il est venu chez nous, mais a refusé de toucher au billet. Il a pris en note les numéros et est allé les vérifier manuellement dans un dépanneur pour, au retour, nous confirmer que c’était bien un billet gagnant.» À lire aussi : Un couple de Mercier parmi les gagnants du lot de 60 M $ Trois types d’appels Mme Cimon répartit en trois catégories les centaines d’appels reçus lorsque la nouvelle a commencé à se répandre. «Il y avait les gens qui voulaient nous féliciter. Il y avait ceux qui voulaient venir nous serrer la main seulement pour la chance. Et puis, malheureusement, il y a eu beaucoup d’appels de gens qui voulaient de l’argent. Des gens que l’on connaissait, mais d’autres aussi dont on n’avait jamais entendu le nom», détaille-t-elle. À l’époque, Mme Faubert a choisi de créer une fondation pour gérer les nombreuses demandes d’aide financière qu’elle recevait. La Fondation Gisèle Faubert, qui vient en aide aux familles à faible revenu qui ont un enfant malade, poursuit aujourd’hui encore sa mission. Conseils aux nouveaux gagnants Si Dominique Cimon a un conseil à donner aux nouveaux gagnants, c’est celui de «prendre leur temps», de ne pas prendre de décision «sur un coup de tête». Elle suggère aussi aux plus jeunes du groupe qui se partage 60 M$ de bien gérer leur part, car ils risquent de constater que quelques millions peuvent rapidement disparaître. «Je pense qu’ils devraient continuer à travailler, estime-t-elle. Ils ont maintenant la chance de pouvoir choisir un emploi qui leur plaît.» Elle-même dit avoir gardé un rythme de vie simple. «Je travaille encore à temps plein et je roule en RAV 4, illustre-t-elle. Et je vais encore profiter des rabais chez Walmart, car, comme tout le monde, je n’aime pas payer 4,99$ pour une bouteille de ketchup qui se vend 2,99$ ailleurs».