Revue 2020

Revue 2020 : Éclosion de COVID-19 causée par des fêtes privées

le mardi 29 décembre 2020
Modifié à 14 h 15 min le 31 mai 2021
Par Valérie Lessard

vlessard@gravitemedia.com

Une éclosion liée à des partys a fait grimper le nombre de cas de la COVID-19 dans la région au début du mois de juillet. Du jour au lendemain, des centaines de personnes ont été mises en isolement et une quinzaine de commerces locaux ont été touchés.

Au moins 70  nouveaux cas de COVID-19 confirmés en Montérégie sont reliés à des partys dans des résidences privées, déplorait la directrice de la Santé publique de la Montérégie Julie Loslier dans une vidéo le 9 juillet. «Il faut comprendre que chaque fois que quelqu’un l’acquiert (le virus) et va dans un autre party en étant asymptomatique, tous les gens de ce nouveau party-là deviennent à risque», explique la médecin.

Cet effet boule de neige a été ressenti dans la région. Selon les informations que Le Soleil de Châteauguay  a pu confirmer, au moins une quinzaine d’entreprises et organisations de la région ont eu des employés testés positifs à la COVID-19. Certains commerces ont fermé quelques heures ou ont fait nettoyer leur entreprise pendant la nuit. D’autres, comme le populaire restaurant familial Grégoire et Fils et la boulangerie Fantaisie du blé à Mercier, ont dû fermer leurs portes pendant plusieurs jours afin que tous les employés ayant été en contact avec le collègue infecté soient dépistés.

Une situation dont les commerçants auraient bien pu se passer selon le directeur général de la Chambre de commerce et d’industrie du Grand Roussillon David Bergeron. «Pour certains commerçants, c’est peut-être le coup fatal qui aurait pu être évité, commentait-il en juillet. On fait tous des erreurs de jeunesse, mais, dans ce cas-ci, elle implique des pertes de revenus assez considérables pour plusieurs entreprises.»

Effet domino

Des familles qui n’ont aucun lien avec les fêtes en question se sont aussi retrouvées en isolement. Par exemple, deux adolescents d’une même famille à Mercier ont dû arrêter de travailler pendant plusieurs jours en attendant de se faire tester, car des collègues ou amis avaient contracté le virus. Ils ont finalement reçu un résultat négatif. Un soulagement pour les parents. «Toutefois, nous demeurons aux aguets! Bien que mes enfants ne soient pas allés dans les partys, cette aventure les a fait grandement réfléchir, explique la maman merciéroise qui souhaite garder l’anonymat. Personne n'est à l'abri d'attraper ce virus et il ne faut pas laisser nos bonnes habitudes avec le déconfinement. Heureusement, ils en sont conscients.»

Des centaines de tests

La remontée de cas positifs dans la région a créé de l’inquiétude dans la population. Plus de 600 personnes se sont présentées en trois heures à la clinique de dépistage mobile organisée à Mercier, à la demande de la Ville, le 9 juillet. Devant ce fort engouement, la Santé publique a ajouté une deuxième journée de dépistage mobile le samedi 11 juillet. La Ville de Mercier avait indiqué que 1141 personnes avaient été testées lors de ces deux journées et que 12 d’entre elles ont reçu un résultat positif à la COVID-19.