Culture

Roman jeunesse : Sophie Labelle livre une ode au parascolaire de LPP

le dimanche 13 juillet 2025
Modifié à 16 h 21 min le 11 juillet 2025
Par Valérie Lessard

vlessard@gravitemedia.com

Le roman jeunesse Partir sur une bulle est publié aux Éditions Hurtubise. (Photo : gracieuseté)

Dans son tout nouveau roman jeunesse, l’autrice Sophie Labelle explore deux aspects qu’elle n’avait jamais abordés jusqu’à maintenant dans ses livres : son personnage principal n’est pas trans et l’histoire se passe ailleurs qu’à Montréal : dans son village natal à Léry et à Châteauguay.

Les lecteurs de la région de Châteauguay qui liront Partir sur une bulle ne seront pas dépaysés. Des références directes à Léry (le club Woodlands, la presqu’île Asselin, le parc Gendron...) et à Châteauguay nous permettent de situer facilement les péripéties de son personnage principal Cléo, une adolescente que l’on suit dans sa première année au secondaire. Bien qu’elle ne soit pas nommée, l’école secondaire où se déroule une partie de l’histoire ressemble drôlement à l’école secondaire Louis-Philippe-Paré à Châteauguay. «C’est 100 % LPP, il n’y a aucun doute», répond en riant l’autrice et ancienne étudiante de LPP en entrevue.

L'école secondaire Louis-Philippe-Paré. (Photo : archives)

Sophie Labelle souhaitait mettre en valeur le parascolaire qui est proposé au secondaire puisque dans son cas, ç’a changé sa vie. « Ça se voulait vraiment une ode aux enseignants passionnés qui font vivre ces activités-là puis qui font en sorte que les élèves qui trouvent moins leur place dans les classes ont un endroit où s’exprimer», explique-t-elle.

Un peu de nostalgie

Et pourquoi avoir ancré son histoire à Léry ? Un peu par nostalgie, explique celle qui vit depuis plusieurs années en Finlande. Pendant la pandémie, son conjoint et elle ont déménagé de la capitale vers «une maison dans le fond du bois». Cela lui a rappelé le milieu où elle a grandi, dans une petite ville où tout le monde se connait. «Ces personnages-là se sont mis à me venir en tête avec l’aspect justement qu’ils n’ont pas d’anonymat comme à Montréal et ça, ça devient important dans leur quête identitaire», mentionne Sophie Labelle.

Sophie Labelle. (Photo : Julie Artacho)

L’autrice trans, connue pour sa bande dessinée sur le web Assignée Garçon, a fait le choix dans ce nouveau roman d’avoir un personnage cisgenre plutôt que trans pour la première fois. Sophie Labelle reconnait que le contexte politique actuel, notamment aux États-Unis, est très violent à l’égard des personnes trans. «Chaque fois qu’il y a un personnage trans, ça devient un nouveau front pour les culture wars», se désole-t-elle. La Léryveraine d’origine souhaitait prendre une pause de ce mouvement de violence sans pour autant abdiquer.

Un des personnages du livre est trans, mais le sujet est abordé très simplement.  «Pour moi c’est l'opportunité de montrer justement ces relations-là entre jeunes trans ou non sans que ça devienne plus gros que ça devrait l'être», souligne-t-elle.

Bien qu’elle soit à des milliers de kilomètres de Léry et Châteauguay, Sophie Labelle aimerait bien revenir y faire un tour dans les prochains mois, pour peut-être y faire un lancement local.

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