Sécurité routière à Mercier : Camille ou l’enfant-radar
Le mardi 2 septembre, Camille Gruffy a entamé sa 6e année à l’école primaire Saint-Joseph à Mercier. Deux jours plus tard, le jeudi matin, la jeune fille a pris place sur le trottoir devant l’établissement, en présence d’un policier, tout juste avant le début des classes. Appuyé contre son estomac: un sac à dos bien spécial muni d’un radar.
La présence de Camille s’inscrivait à l’intérieur d’une campagne de sensibilisation à la sécurité routière du Service de police de la Ville de Mercier (SPVDM). De 7 h 30 à 8 h, l’élève a regardé les automobilistes passer devant l’école. Certains lui étaient connus-elle les saluait de la main- d’autres non. Pourquoi Camille a-t-elle accepté l’invitation? «Je vois parfois des voitures qui roulent vite», a-t-elle dit. Oui, le sac à dos était lourd, «mais correct», a-t-elle ajouté.
Camille Gruffy a joué le rôle de l’enfant-radar jeudi matin devant l’école primaire Saint-Joseph. (Photo : Le Soleil – Marie-Josée Bétournay)
Campagne jusqu’au 12 septembre
La campagne a commencé le 2 septembre et se terminera 10 jours plus tard. Des enfants portant un sac à dos radar ont joué le même rôle que Camille le 2 septembre en matinée et à la fin des classes, devant l’école primaire des Bons Vents, ainsi que le lendemain en matinée à l’école primaire Saint-René. L’exercice en après-midi a été délaissé après une tentative, en raison de la période étendue de la sortie des élèves. Résultat : l’achalandage autour d'un établissement scolaire est moindre. «Les parents viennent chercher leurs enfants à des heures très variées. Plusieurs enfants restent au service de garde après les classes», explique Arlette Côté, directrice des communications à Mercier.
La campagne vise à «encourager l’ensemble des citoyens à adopter des comportements sécuritaires sur les routes, en particulier à proximité des écoles», peut-on lire dans un communiqué de presse. Les automobilistes sont sensibilisés à la vitesse limite de 30 km/h dans les zones scolaires et l’arrêt des véhicules dans les stationnements interdits. Les parents immobilisent leur véhicule aux mauvais endroits, souligne Sébastien Fournier, directeur du Service de police de la Ville de Mercier. «Ça devient dangereux pour les piétons, les jeunes écoliers qui se promènent à proximité de l’école. Ils sont moins visibles», explique-t-il. En cas de faute, les policiers ont conscientisé les automobilistes sans leur donner de contravention. «Ce radar n’est pas légal pour émettre un constat d’infraction à la Cour municipale. Les radars au Québec doivent être calibrés», indique M. Fournier. La campagne se veut «symbolique». La vitesse des automobilistes est-elle élevée en zone scolaire à Mercier? «Non», répond le directeur du SPVM.
Jusqu’au 12 septembre, les patrouilleurs seront visibles à proximité des écoles. Mercier a installé également des silhouettes de policiers-radars à des endroits stratégiques sur son territoire. Du matériel informatif sera distribué dans les résidences, les écoles et les bibliothèques. Un agent sociocommunautaire a animé une rencontre-conférence sur la prévention et l’action policière à proximité des écoles le 4 septembre.