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Signalements à la DPJ en hausse

le samedi 13 octobre 2018
Modifié à 8 h 11 min le 13 octobre 2018
Par Denis Bourbonnais

dbourbonnais@gravitemedia.com

Alors que le nombre de signalements traités par les directeurs de la protection de la jeunesse du Québec (DPJ) a connu une augmentation moyenne de l’ordre de 5,3% dans la province au cours de l’année 2017-2018, la hausse s’élève à 7% sur le territoire de la Montérégie. Plus précisément dans les secteurs desservis par le «Journal Saint-François», les interventions auprès des jeunes en difficulté de 12 à 17 ans ont suivi une croissance de 4,6%. Dans le Réseau local de services (RLS) du Suroît, qui comprend principalement les municipalités de Beauharnois-Salaberry, le nombre de signalements est passé de 938 à 1017. Du côté de Vaudreuil-Soulanges, 38 signalements de plus ont été répertoriés (de 948 à 986) et le RLS du Haut-Saint-Laurent fait exception avec une légère baisse de 5 signalements (408 à 403). Ce bilan a été tracé par la directrice provinciale de la DPJ en Montérégie, Josée Morneau, lors d’un point de presse tenu au Centre Jeunesse de la rue Jacques-Cartier à Salaberry-de-Valleyfield. Si l’on prend les signalements répartis par problématique, le RLS de Vaudreuil-Soulanges recèle 112 cas d’abus physiques, 12 abus sexuels, 92 mauvais traitements psychologiques, 83 cas de négligence, 58 troubles de comportement et un abandon. Dans le RLS du Suroît (Beauharnois-Salaberry), les statistiques sont les suivantes : abus physique (54), abus sexuel (19), mauvais traitement psychologique (86), négligence (155) et trouble de comportement (34). Le Haut-Saint-Laurent relève des cas d’abandon (1), abus physique (25), abus sexuel (10), mauvais traitement psychologique (49), négligence (38) et troubles de comportement (17). Dans l’ensemble, sur le territoire des 3 mêmes Réseaux locaux de servivce (RLS), les signalements proviennent principalement des employés de différents organismes (35%) ainsi que des milieux scolaires et de garde (20%). Quant au nombre d’adolescents contrevenants ayant reçu des services en lien avec la Loi sur le système de justice pénale pour les adolescents (LSJPA), Vaudreuil-Soulanges comprend le plus grand nombre (200) comparativement à 199 pour le RSL du Suroît et 31 dans le Haut-Saint-Laurent. Tatouée sur le cœur Dans le cadre de ce 15e bilan annuel, la directrice de la protection de la jeunesse en Montérégie en a profité pour rendre hommage aux intervenants. «Nous voulons témoigner de leur précieuse contribution, leur engagement et leur passion dans leur travail», de signifier Josée Morneau avant la projection d’une vidéo intitulée «La cause des enfants tatouée sur le cœur». En Montérégie, ils sont plus de 1200 «urgentologues sociaux» qui accompagnent les jeunes et leurs familles en matière de protection, délinquance et adoption. Les conséquences qui découlent de ces problématiques ont un impact sérieux sur les enfants, qu’il s’agisse de disputes conjugales, délaissement parental, mal de vivre, criminalité des parents, violence et fugues. Un des intervenants auprès des 65 adolescents du Centre Jeunesse local, Eric Taillefer admet voir des choses difficiles. «Nous voulons changer des vies pour le mieux, dire la phrase qui va motiver les jeunes. Notre salaire, c’est quand on fait la différence», affirme-t-il. Son collègue, Manuel Bouchard Bélanger, mentionne que les intervenants travaillent pour les enfants des autres mais qui ne sont pas différents des autres. «Nous souhaitons leur faire vivre de beaux moments lors des activités. C’est satisfaisant quand les parents t’appellent pour te remercier d’avoir pris soin de leur enfant», a exprimé l’éducateur affecté aux unités de réadaptation.