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La soumission d’Autobus Dufresne au centre d’un débat
le mercredi 25 octobre 2017
Modifié à 15 h 17 min le 25 octobre 2017

La mairesse de Mercier Lise Michaud s’insurge de voir que le montant du contrat en vigueur en 2017 pour le service de transport en commun avec Autobus Dufresne soit 760 000 $ plus élevé que le montant de la soumission déposée par cette compagnie dans l’appel d’offres pour 2018. Autobus Dufresne répond que les deux contrats ne sont pas comparables.
La mairesse de Mercier s’est réjouie que le nouvel organisme responsable du transport en commun dans la région, le Réseau de transport métropolitain (RTM), octroie le contrat par appel d’offres plutôt que gré à gré, comme c’était le cas depuis 1991 avec la compagnie Autobus Dufresne. Mme Michaud réclamait cette procédure depuis son arrivée en 2013, mais la Ville de Mercier n’avait pas réussi à convaincre les autres villes présentes au Conseil intermunicipal de transport du Haut-Saint-Laurent.
Trois compagnies ont soumissionné à l’appel d’offres du RTM. Autobus Dufresne a présenté la soumission la plus élevée des trois à 2 072 107 $. La Ville de Mercier indiquait dans un communiqué rendu public le 22 septembre que le contrat pour l’année 2017 avec cette compagnie est de 2 831 000 $.
«Étonnamment, le prix soumis par le transporteur actuel soit Autobus Dufresne inc. pour l’année 2018 est moins cher de 759 000$ que le contrat présentement en cours pour l’année 2017 et ce, pour les mêmes véhicules et le même niveau de service», écrit la Ville. La mairesse de Mercier avance que le fait d’aller en appel d’offres explique cette baisse de prix. «Il (Autobus Dufresne) a soumissionné 760 000 $ de moins pour 2018 que ce qu’ils nous chargent pour 2017. Juste parce qu’on est allés en appel d’offres. On peut s’imaginer quel montant la Ville de Mercier aurait économisé si on était allés en appel d’offres bien avant 2018», a-t-elle commenté lors d’un point de presse de son parti politique le 11 octobre.
La version d’Autobus Dufresne
Président d’Autobus Dufresne, Bernard Roy a qualifié de «fausses» les informations à l’effet qu’il avait baissé son prix pour le même service. «Afin de comparer la valeur du contrat en vigueur en 2017 et le prix soumissionné par Autobus Dufresne, vous conviendrez qu’il est nécessaire de faire la comparaison entre le taux horaire des services actuellement offerts et le taux horaire des services soumissionnés», affirme M. Roy. Il indique qu’en 2017 «les heures prévues au contrat de base d’Autobus Dufresne et les heures liées aux demandes additionnelles de son cocontractant totalisent 17 094 heures» tandis que les heures prévues dans l’appel d’offres «sont de beaucoup inférieures au service actuellement offert par Autobus Dufresne».
Le président de la compagnie de Sainte-Martine réfute les allégations de la Ville de Mercier disant que cette dernière aurait payé trop cher pendant plusieurs années. «Bien au contraire, la Ville de Mercier a bénéficié, par l’entremise d’Autobus Dufresne, d’un service exceptionnel fourni par des véhicules haut de gamme, et ce, à un taux horaire inférieur», commente-t-il.
Le Soleil de Châteauguay a demandé au RTM si Autobus Dufresne avait soumissionné pour le même type d’autobus et le même type de service que dans le contrat en cours. «Le RTM ne souhaite ni commenter ni comparer le contenu d’une soumission en particulier. Le comité de sélection avait pour mandat de choisir l’entreprise qui répondait aux critères stipulés dans l’appel d’offres de 2018», a répondu Elaine Arsenault, conseillère aux relations médias au RTM. C’est la compagnie Transdev qui a obtenu le contrat.