Faits divers

Un travailleur se coince le bras dans un convoyeur

le vendredi 24 novembre 2017
Modifié à 11 h 00 min le 24 novembre 2017
Par Patricia Blackburn

pblackburn@gravitemedia.com

Un travailleur de la compagnie de récupération Mélimax à Châteauguay a été victime d’un accident de travail, dans la nuit du 17 au 18 novembre. L’homme s’est coincé le bras dans le système mécanique d’un convoyeur. Il s’en est sorti avec de multiples fractures. L’accident s’est produit vers 1h du matin alors que le travailleur tentait de dégager des débris entre deux sections d’un convoyeur qui sert au transport de matières recyclables. Son bras gauche est resté coincé dans une pièce de la machinerie, dont le roulement n’avait pas été préalablement stoppé. Il a fallu environ 20 minutes à l’équipe de pompiers intervenus quelques minutes après l’appel d’urgence pour dégager le bras coincé dans l’équipement. «Nous nous sommes d’abord assurés du confort de la victime et de sécuriser les lieux en coupant le courant, puis un mécanicien de la compagnie nous avait préparé des outils pour couper l’acier très résistant de la machine» raconte Patrice Greer, chef aux opérations du Service de sécurité des incendies de Châteauguay. La victime, âgée dans la trentaine, a finalement pu être dégagée de sa mauvaise posture. «Le bras avait des fractures, des déformations et quelques plaies, rapporte M. Greer. L’homme a été pris en charge par l’équipe de paramédics et transporté à l’hôpital» ajoute-t-il. Le travailleur est demeuré conscient pendant toutes les procédures d’extraction. La CNESST intervient La Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) est intervenue chez Mélimax après l’accident. «L’employeur a, tout de suite après l’accident, pris des mesures temporaires pour sécuriser les lieux, en entourant le mécanisme du convoyeur de contreplaqués» indique Marie-France Roulier, communicatrice à la CNESST. LA CNESST a jugé que cette mesure était suffisante, en attendant que des mesures permanentes soient déployées pour sécuriser les lieux. «Nous allons faire un rapport d’intervention au syndicat des employés et ferons les suivis qui s’imposent si cela s’avère nécessaire», précise Mme Roulier. «Concernant le travailleur, on ne parle pas de perte de bras, seulement de fractures» ajoute-t-elle. Pas la première fois Ce n’est pas la première fois qu’un accident du genre survient chez Mélimax. En octobre 2011, un travailleur avait subi de graves blessures après s’être coincé dans l’engrenage d’un convoyeur. Un mois plus tôt, en septembre 2011,  un employé s’était aussi retrouvé coincé sous une porte de métal et avait subi des blessures au thorax. Le Journal a tenté de joindre le directeur général de la compagnie Mélimax, mais celui-ci  n’avait toujours pas retourné notre appel au moment de publier cet article. De leur côté, les pompiers disent que ce genre d’intervention est plutôt rare. «On reçoit environ 2 ou 3 appels du genre par année (dans l’ensemble du territoire). Ce sont souvent des chutes ou des objets qui tombent sur des travailleurs», illustre Patrice Greer, de la caserne de Châteauguay. L’Écocentre toujours ouvert L’accident n’a pas eu d’impact sur les heures d’ouverture de l’écocentre, un service qui est fourni à la Ville de Châteauguay par Mélimax. «En aucun moment, l’écocentre n’aurait été fermé» rapporte Marie-Claude Tremblay, directrice des communications à la Ville de Châteauguay. Celle-ci fait toutefois remarquer que les heures d’ouverture du centre ont été modifiées depuis peu «afin de mieux répondre aux besoins des citoyens». Les nouvelles heures sont de lundi au vendredi, de 8h à 18h, et le samedi et dimanche de 10h à 16h.