Un auteur châteauguois raconte une histoire remplie d’espoir
Paul T. Ayah a été touché par l’histoire de Mercy Azoh-Mbi. L’auteur châteauguois a raconté l’histoire rocambolesque de cette femme qui a dû être amputée des quatre membres après que son endocardite n’ait pas été adéquatement prise en charge par l’Hôpital d’Ottawa. Un récit néanmoins rempli d’espoir mentionne celui qui a rédigé Le miracle de la miséricorde : Une histoire vraie de courage face à l’adversité.
:«Il s’agit d’une histoire qui défie toute l’imagination, confie l’auteur. Si on te la disait, tu ne le croirais pas. La vie de Mercy Azoh-Mbi et de sa famille a été mise sur pause pendant deux ans. À un certain moment, le couple avait même perdu espoir.»
L’espoir est toutefois ce qui a tenu à bout de bras la famille camerounaise venue s’établir au Canada.
Rappel des faits
En 2009, Mercy Azhoh-Mbi, conjointe du haut-commissaire de la République du Cameroun au Canada, a été transportée à l’Hôpital d’Ottawa. Elle souffrait alors de fièvres et de douleurs musculaires. Le médecin l’a soignée pour l’influenza, lors d’une visite éclair au centre hospitalier.
L’état de Mme Azoh-Mbi s’est toutefois empiré à la maison. La femme avait un historique de fièvre rhumatismale et elle avait subi le remplacement d’une valve au cœur. De retour à l’hôpital, un cardiologue a procédé de façon urgente au remplacement de la valve mitrale. Des complications ont obligé les médecins, en février 2010, à amputer la femme de ses deux bras et ses deux jambes. Des dommages au cerveau ont aussi été observés chez la patiente, raconte le Châteauguois dans son livre.
Des leçons à retenir
M. Ayah, traducteur de profession, a été contacté par Solomon Azoh- Mbi Anu'a-Gheyle, le conjoint de Mercy.
«Après les amputations, il pensait que c’était nécessaire de raconter cette histoire, indique l’auteur. Je connaissais l’histoire, mais au terme de mes recherches, j’ai vraiment été fasciné. Je regarde le couple avec encore plus de respect maintenant.»
Il dit avoir réalisé des entrevues avec une trentaine de personnes, au Cameroun, aux États-Unis et au Canada pour rédiger cet acte de mémoire.
Il voit dans ce récit un message d’espoir. Pour motiver les gens qui peuvent être victimes d’erreurs médicales. «Le haut-commissaire ne connaissait rien sur le sujet, rappelle Paul T. Ayah. Mais il a fait plusieurs recherches sur les possibilités de traitement et il a milité pour donner des suggestions aux médecins. Il n’a jamais perdu espoir pour trouver une solution.»
Il conseille aussi son livre aux amputés et à leur entourage qui pourront y trouver plusieurs leçons à retenir. «Si l’espoir est présent, on augmente notre pourcentage de survie de façon significative, insiste-t-il. Quant à la présence de l’entourage, elle est cruciale. Elle donne une force que l’on ne voit pas.»
Ultimement, Mercy Azoh-Mbi a pu élever ses deux enfants. Sa famille a déménagé en Afrique du Sud où Solomon Azoh- Mbi Anu'a-Gheyle occupe une autre fonction de dignitaire.
Mercy Azoh-Mbi a subi cinq opérations au cœur. Elle a rendu l’âme en juin dernier.
Disponible en ligne
Le miracle de la miséricorde : Une histoire vraie de courage face à l’adversité et sa version anglaise, sont disponibles en ligne sur les plateformes comme Amazon ou Barnes & Noble.
Paul T. Ayah, qui réside à Châteauguay depuis plus de 20 ans, a d’autres livres à son actif, comme rédacteur ou auteur fantôme. Il révise actuellement un manuscrit, The power of giving, son prochain livre qui incitera à la générosité.
La famille Azoh-Mbi, Solomon Azoh- Mbi Anu'a-Gheyle et sa conjointe Mercy, en compagnie de Cyril Ramaphosa, président de l'Afrique du Sud. (Photo : Gracieuseté)