Un bris d'équipement à l'origine du déversement chimique

Vers 17h dimanche soir, les services d'urgence ont été appelés pour de la fumée qui sortait de bouches d'égout (Photo : Erick Rivest)
Le déversement de peroxyde d’hydrogène survenu le dimanche 22 août à Châteauguay a été causé par un bris d’équipement à l’entreprise Terrapure Environnement, informe le Service sécurité incendie de Châteauguay.
Vers 17h dimanche soir, les services d'urgence ont été appelés pour de la fumée qui sortait de bouches d'égout. Les habitants d’une quarantaine de résidences sur la rue Pascale, la rue Pierre-Bourcier et le boulevard Industriel ont été évacués par précaution. Ils ont pu réintégrer leur domicile vers 21h.
«Le réservoir dans lequel il y a eu le bris est maintenant vide et ceci a mis fin au déversement, indique Luc Lapointe, chef aux opérations du Service incendie de Châteauguay. La compagnie s'affairait aujourd’hui à réparer l’équipement pour être en mesure de continuer ses opérations».
Comme on ne voyait pas d’où s’échappait la fumée, le Service incendie a dû travailler par processus d’élimination des causes possibles, explique M. Lapointe. Pour les aider dans leur travail, les pompiers ont fait appel aux équipes d‘Urgence-Environnement Québec, de Gaz Métro, d’Hydro-Québec et des responsables d’urgences du réseau de transports Exo, car l’intervention affectait un garage d’autobus. Même l'intervention de Vidéotron et Bell Canada ont été demandées.
«Le temps qu’on décèle la fuite de peroxyde d’hydrogène, on avait toutes les hypothèses sur la table, explique M. Lapointe. On a pensé peut-être à un feu d’installation électrique, d’où d’Hydro-Québec. On a pensé peut-être à une fuite de gaz et un mélange à l’eau; un problème électrique ou incendie dans les installations sous-terraines de Bell Canada ou de Vidéotron».
Questionnée à son tour, Urgence-Environnement a qualifié la fuite d’émanations de «vapeurs d’eau à la suite de la réaction entre du peroxyde d’hydrogène et de la matière organique».
Une fois la cause identifiée, les pompiers ont versé de l’eau pour diluer la substance chimique. En raison de l’utilisation de plusieurs bornes d’incendie, qui causent des mouvements dans les canalisations sous-terraines, il est possible que les résidences des environs aient une eau colorée. L’eau demeure tout de même potable en tout temps, indique la Ville de Châteauguay.
La Municipalité ajoute que le peroxyde d’hydrogène ne représente aucun danger pour l'environnement et la sécurité des citoyens.
Le directeur des opérations par intérim en approvisionnement, logistique et projets de Terrapure, Patrick Larouche, confirme que la fuite chimique s’est produite dans l'usine de traitement des eaux usées de l'entreprise.
«Le peroxyde d'hydrogène n'est pas nocif pour la santé humaine ou l'environnement à de faibles concentrations et est régulièrement utilisé dans notre processus de traitement des eaux, indique M. Larouche par voie de communiqué. Dans cet incident, le volume de peroxyde d'hydrogène rejeté était plus élevé que ce qui serait habituellement rejeté.»
Il affirme que la compagnie a travaillé sur place avec la Ville de Châteauguay et le ministère de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques du Québec pour résoudre le problème.
Plusieurs services d’incendie en entraide
Un important nombre de pompiers ont aussi participé à cette intervention d’une durée de quatre heures. Ceux de Saint-Constant, Sainte-Catherine, Candiac et Beauharnois ont prêté main-forte à leurs collègues de Châteauguay. La police de Châteauguay a aussi déployé des effectifs, tout comme l’Unité communautaire de mesures d'urgence qui vient en aide aux évacués.
«Ç’a été un événement à très, très, très, très grand déploiement», affirme le chef aux opérations.
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