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Un faucon sur son balcon

le lundi 14 février 2022
Modifié à 16 h 26 min le 14 février 2022
Par Eric Tremblay

etremblay@gravitemedia.com

Le faucon émérillon a été observé à Valleyfield cet hiver. (Photo Journal Saint-François - E.T.)

Certains oiseaux de proie ont été aperçus dans la région cet hiver, dont le faucon émérillon.  

Denis Gervais, biologiste et membre du groupe écologique Crivert, confirme qu'il y en a de plus en plus dans la région de Valleyfield. «Ça va avec l'habitat de forêt de conifères ouverte, mentionne-t-il. Un niche au parc Salaberry depuis un moment. Quand il n'est pas là, il est au Collège.»

Il ajoute que ce type d'oiseau s'est adapté au point où certains membres peuvent passer l'hiver ici. Les gens n'ont pas à s'inquiéter de sa présence, quoique son cri strident matinal, des fois à partir de 5 h, se veut un réveil-matin dérangeant. Il ajoute que les oiseaux de mangeoires doivent être sur le qui-vive, puisqu'ils sont au menu du faucon émérillon. 

«Ce n’est pas très commun, laisse entendre Lucien Lemay, membre du Club des ornithologues de Châteauguay. Peu d’entre eux restent en période hivernale. Si le faucon émérillon a de la nourriture ou qu’il n’a pas le signal pour migrer, il va rester ici. »

D’autres espèces, comme l’épervier de Cooper ou l’autour des palombes ont pu être observés cet hiver au Québec. S’ils se rapprochent des maisons, c’est en raison de la proximité de leur poste d’alimentation. Ces rapaces se nourrissent de petits oiseaux.

« S’ils ont leur proie, on peut les observer un peu plus longtemps, mentionne M. Lemay. Sinon, ils vont prendre leur envol. J’en ai déjà vu un attraper sa proie en plein vol, à la vitesse de l’éclair. Ce sont des oiseaux un peu hypocrites. »

Parmi les autres espèces rares à faire leur place au Québec cet hiver, l’ornithologue observe le merle d’Amérique. «On pouvait en voir 1 ou 2 parfois; récemment au Récréoparc (à Sainte-Catherine), il y en avait plus de 90, dit-il. C’est un peu anormal surtout que c’est une espèce qui aime manger des petits fruits. Mais il a modifié son habitude alimentaire et mange du sumac vinaigrier et il y en a beaucoup dans ce secteur. On pense aussi que les oiseaux qui passent l’hiver ici auront le premier choix quand viendra le temps de choisir un lieu de nidification. »

Ce phénomène incite aussi à une plus grande présence des prédateurs. Lucien Lemay dit avoir vu trois faucons pèlerins.