Un surplus de 10 M$ en 2020 pour la Ville de Châteauguay

La Ville de Châteauguay a terminé son année financière 2020 avec un surplus de 10 M$. Le rapport déposé au conseil municipal le 4 octobre, indique que le surplus accumulé de la municipalité se chiffre à 40 M$. Le maire Pierre-Paul Routhier, qui quittera sa fonction le 7 novembre prochain, se dit fier du lègue financier qu’il laissera à la prochaine administration municipale.

 «Un surplus de 10 M$, c’est quand même beaucoup», affirme M. Routhier sur un budget prévu de 100 M$. Il souligne que ce montant s’explique principalement par des revenus supplémentaires non prévus dont l’aide financière gouvernementale liée à la COVID-19, qui représente 4,2 M$, ainsi que par «l’effervescence du secteur immobilier» qui a généré 2,1 M$ de plus que prévu dans le budget.

Cette année de pandémie a aussi permis à la Ville de réaliser des économies de 5,8 M$ en raison de l’annulation d’événements et de spectacles. L’attaque informatique survenue en mars 2020 a cependant coûté 1 M$ qui n’avait pas été prévu dans le budget. 

Important surplus accumulé

De l’avis du maire de Châteauguay, une Ville devrait avoir un surplus accumulé qui représente 10 % de son budget, ce qui veut dire que Châteauguay devrait avoir 10 M$ dans son bas de laine. À la fin de l’année 2020, c’était plutôt quatre fois plus que la Ville avait dans ses coffres.

 «Je suis très content de ça, sauf qu’une Ville ce n’est pas fait pour créer des surplus, commente M. Routhier. Ces surplus-là peuvent être utilisés pour des projets d’envergure.»

Selon lui, le prochain conseil municipal devra se pencher sur des projets majeurs dont celui du poste de police qui est désuet et pour lequel l’administration en place a fait le choix de ne pas investir.

D’autres projets pourraient être ciblés pour l’utilisation du surplus accumulé. « Le futur complexe de piscine intérieure va nous coûter entre 12 et 15 M$. C’est beaucoup de sous qu’on doit avoir, sinon ça aura un impact direct sur les taxes», souligne-t-il.

Il évoque également le projet de réalignement des boulevards Industriels et Saint-Francis, dont les acquisitions de terrains sont évalués entre 8 et 9 M$. «Si j’étais maire encore [après les élections du 7 novembre], je recommanderais que ce soit puisé à même les surplus», mentionne-t-il.

Augmentation de la dette

Au 31 décembre 2020, la dette à long terme de la Ville était de 124,5 M$. M. Routhier souligne qu’à son arrivée au pouvoir en 2017, elle était de 133 M$. Or, selon les projections de la Ville, à la fin de l’année 2021, la dette devrait grimper à 138 M$.

«Nous avons fait énormément de grands projets qui vont éventuellement coûter de l’argent», explique-t-il en citant les réaménagements du boulevard Industriel et de la rue Craik et les investissements dans les modules de parcs et de jeux d’eau.

«Ça fait en sorte que malgré tout, la dette à long terme, va seulement être de 5 M$ supplémentaires (par rapport à 2017).»