Actualités

Une conduite de gaz arrachée boulevard Industriel à Châteauguay

le jeudi 23 mai 2019
Modifié à 11 h 40 min le 23 mai 2019
Par Patricia Blackburn

pblackburn@gravitemedia.com

Une conduite de gaz arrachée par un entrepreneur qui effectuait des travaux d’excavation sur le boulevard Industriel, à Châteauguay, a causé une fuite qui a mobilisé plusieurs services d’urgence, le jeudi, 23 mai, vers 9h30. Les pompiers, une équipe d’Énergir et les policiers de la Ville de Châteauguay étaient toujours sur place vers 11h30. L’électricité a aussi été interrompue dans un large périmètre du boulevard Industriel, par mesure préventive. Ce, «puisque la fuite est localisée tout près d’un transformateur d’Hydro-Québec», précise Catherine Houde, porte-parole d’Énergir anciennement connue comme Gaz Metro. Elle ajoute que la fuite reste mineure et qu’elle devrait être colmatée vers midi. Aucune évacuation n’a pour l’instant été nécessaire. «Le gaz est plus léger que l’air, alors il monte au lieu d’entrer dans les immeubles. Les pompiers continuent toutefois de vérifier l’air dans les industries avoisinantes» indique Mme Houde. Aucune coupure de gaz n’a été nécessaire pour les clients d’Énergir. Seul le client dont la conduite a été sectionnée est affecté. Le boulevard Industriel a été fermé à la circulation entre le boulevard Albert-Einstein et la rue Pascal. Un accident? Ce n’est pas la première fois qu’une excavatrice sectionne une conduite de gaz. «Ça arrive en effet trop souvent», fait part Mme Houle. L’entrepreneur responsable pourrait avoir à payer une amende à Energir, si la compagnie de gaz naturel constate qu’il y a un manquement «aux bonnes pratiques». Ces bonnes pratiques consistent d’abord à vérifier auprès du service gratuit Info-Excavation l’emplacement des conduites. Une fois cette étape faite, l’entrepreneur doit éviter d’utiliser des méthodes mécaniques à moins d’un mètre des conduites. C'est à dire qu'il doit procéder à la pelle manuelle. Mme Houde rapporte quelque 500 bris au Québec au cours de la dernière année. «Dans le trois quarts des cas, il s’agit de bris causés par un entrepreneur ou un particulier» dit-elle. Des données datant de 2016 plaçaient la Montérégie au 2e rang des régions ayant le plus de bris aux infrastructures souterraines. Ce, avec 181 bris au total, dont 77 issus de travaux d’égouts ou d’aqueduc ou encore de travaux de rues ou de routes. «Pour plus de 40% des bris survenus, aucune demande de localisation n’a été soumise au Centre Info-Excavation», rapportait ledit Centre.