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Une pâtisserie à Châteauguay rabrouée pour l’utilisation du coquelicot

le vendredi 20 novembre 2020
Modifié à 14 h 52 min le 20 novembre 2020
Par Vicky Girard

vgirard@gravitemedia.com

La pâtisserie Obsession à Châteauguay a été forcée de cesser la production de biscuits avec le symbole du coquelicot, confectionnés afin d’amasser des fonds pour la Légion royale canadienne de Châteauguay. Ce, sous prétexte qu’elle n’avait pas obtenu l’autorisation pour utiliser l’emblème associé au jour du Souvenir. Un malentendu au sujet de la procédure d’utilisation serait à l’origine de la situation.   La pâtisserie a partagé son histoire sur sa page Facebook, le 12 novembre, soulignant que la campagne de financement a tout de même recueilli 2 195$, remis «avec amour, respect et gratitude» à la Légion. «Nous ne savions pas qu'il existait une procédure officielle pour utiliser le symbole du Coquelicot et nous n'avons jamais eu l'intention de manquer de respect. Nous étions convaincus que cette fleur est si reconnaissable, qu'elle représente notre respect national et notre gratitude pour les sacrifices consentis par ceux qui ont tout donné», peut-on lire. L’un des copropriétaires, Nicolas Néron, a également contacté Le Soleil à ce sujet, affirmant avoir trouvé «très ordinaire» que l’utilisation du coquelicot ait été considérée comme irrespectueuse. [caption id="attachment_94901" align="alignnone" width="444"] Photo: Facebook - Pâtisserie Obsession[/caption] Malentendu Frank Cholette, président de la Légion de Châteauguay, confie au Journal que toute cette histoire a été aussi «déplaisante» pour lui, puisqu’il sait à quel point la pâtisserie est impliquée dans la communauté et auprès de la Légion depuis des années. Il explique qu’en septembre, il a demandé à la Légion provinciale une autorisation pour une personne l’ayant contacté afin de tricoter des coquelicots dans le cadre d’une campagne de financement. «Ils ont vérifié avec le fédéral et on m’a dit que tant que les fonds allaient entièrement à la Légion, il n’y avait pas de problème», se souvient M. Cholette. Ce dernier a ainsi tenu pour acquis, lorsque contacté au sujet de la campagne de la pâtisserie Obsession, qu’il n’y aurait aucun souci. Il était aussi surpris et déçu que la pâtisserie d’apprendre qu’elle devait cesser. Il soutient ne vouloir blâmer personne pour ce qu’il estime être un problème de communication au sujet de la procédure. Il a réalisé par la suite qu’une autorisation devait être obtenue pour chaque initiative impliquant l’emblème du jour du Souvenir. Il croit fortement que cette histoire deviendra une leçon pour plusieurs, notamment les Légions provinciales et fédérales. M. Cholette exprime également qu’il trouvait que les biscuits et la collecte de fonds étaient une bonne façon d’éduquer la communauté sur le symbole du coquelicot, notamment les enfants qui posaient des questions sur la fleur rouge. À propos de la marque déposée du coquelicot Depuis 1948, au nom de tous les Canadiens et Canadiennes, la Légion s’est vu confier la responsabilité de sauvegarder le coquelicot comme un symbole sacré du Souvenir, soit le symbole du sacrifice des vétérans. Pour ce faire, la Légion veille à ce que le coquelicot ne soit jamais utilisé à des fins personnelles ou commerciales, ou profané par une utilisation inappropriée. C’est pour ces raisons que la Légion exige une permission pour l’utilisation de la marque déposée du coquelicot, ou de l’image du coquelicot lorsqu’elle se rapporte au jour du Souvenir.

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