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Urgences à 191 % : occupés à faire baisser la pression sur les infirmières

le mercredi 28 août 2019
Modifié à 19 h 51 min le 28 août 2019
Par Michel Thibault

mthibault@gravitemedia.com

Les urgences de l'hôpital Anna-Laberge fonctionnent à 191 % de leur capacité ce mercredi. Le changement de quart s'est avéré difficile cet après-midi en raison d'un manque d'effectifs. La direction assure mettre tout en oeuvre pour réduire la pression sur le personnel, particulièrement les infirmières.  À leur arrivée, à 15h, les infirmières et infirmières auxiliaires de soir ont tenu un «sit-in», une réunion pour trouver une solution au problème, a expliqué au Soleil de Châteauguay, Marie-Josée Roussel, représentante syndicale mission hôpital. «Il nous manque trois ou quatre infirmières pour couvrir les patients. On s'est réunies dans la salle de repos pour mettre des idées sur papier pour que le patronat puisse aider», a-t-elle fait part. 12 infirmières sont rentrées au travail, une déjà en poste s'est vue imposer du temps supplémentaire et une autre a accepté volontairement de rester, a-t-elle détaillé. L'équipe est donc de 14.  Du côté des patients, il y en avait 61 sur civière à 15h28, selon Index-santé.ca, alors que la capacité de l'hôpital est de 32. Selon elle, la direction envisageait une solution que les infirmières désapprouvent. «Il a été question du côté du patronat de faire de la rétention d'ambulance, c'est-à-dire que nous ne prendrions pas en charge le patient à son arrivée. Il resterait sous la garde des ambulanciers. Ce n'est pas sécuritaire. Ce sont des patients vulnérables. Combien restera-t-il d'ambulances sur la route ?» a affirmé Marie-Josée Roussel. Détourner les ambulances ne paraît pas envisageable puisque l'achalandage est «très élevé» ce mercredi dans toutes les urgences de la Montérégie. Les taux d'occupation sont de 163 % à l'hôpital du Suroît, 160 % à Barrie Memorial et 146 % à Pierre-Boucher. «En mode solution» Porte-parole du CISSSMO, Jade St-Jean fait valoir que la direction essaie de prévoir le mieux possible les besoins d'effectifs mais que l'achalandage s'avère exceptionnel et que les ressources sont limitées. «En ce moment, tout est mis en place pour réduire la pression sur les urgences. Toutes les équipes sont en mode solution. On travaille d'arrache-pied», a-t-elle assuré en entrevue vers 17h15. Entre autres, des patients sont montés à l'étage, a-t-elle indiqué. La «rétention d'ambulance» n'est pas exclue, a confirmé Mme St-Jean. «Ça sera peut-être une mesure prise si en aucun cas la sécurité des gens est mis en cause», a-t-elle souligné. «Rétention» d'ambulances Porte-parole de la CETAM, Alexandre Gervais a fait part dans un courriel à 18h25 qu'il y avait effectivement rétention d'ambulance à l'hôpital Anna-Laberge. «Ce qui signifie que les paramédics doivent demeurer avec le patient sur la civière d'ambulance le temps que l'hôpital trouve un endroit où l'installer. L'hôpital est très achalandé au moment de vous écrire», informe-t-il. «Il risque fort probablement d'avoir un détournement des ambulances qui transportent des patients stables vers d'autres hôpitaux. À suivre.»
M. Gervais rappelle aux gens que «le 811 peut être une bonne solution pour éviter de se rendre à l'urgence».
 

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