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VIDÉOS - Un résident en CHSLD témoigne de son bonheur quotidien

le lundi 01 juin 2020
Modifié à 20 h 04 min le 01 juin 2020
Par Vicky Girard

vgirard@gravitemedia.com

Denis Parent n’est pas de ces aînés qui vivent des atrocités dans les résidences publiques et privées de la province. En ces temps de confinement causé par la pandémie, la solitude lui pèse, mais il est heureux au CHSLD Châteauguay-Champlain grâce au personnel qui prône selon lui la dignité et le respect. «Contrairement  à ce qu’on entend dire dans les médias, que c’est épouvantable ailleurs, je peux vous dire qu’ici l’atmosphère est très bien», témoigne l’homme âgé de 85 ans. M. Parent a rédigé une lettre à la main pour raconter au Soleil les moments de bonheur qu’il vit au CHSLD où il n’y aucun cas de COVID-19. «Outre les activités diverses, n’y a-t-il pas la présence du minou Jules et du très beau labrador, doux comme un agneau, prénommé Cyrus. Plus je le regarde dans les yeux, plus je dis qu’il a une âme, écrit l’homme de 85 ans. Digne de mention s’y trouve un jardin similaire à celui de l’Eden, avec de beaux arbres où la gente ailée vient s’y percher et gazouiller.» Le maire de Châteauguay, Pierre-Paul Routhier, s’est d’ailleurs dit «épaté» de lire ces beaux mots, qu’il a envoyés au directeur général du CHSLD pour reconnaître le travail du personnel. Bien que la leucémie dont il est atteint affecte la santé de M. Parent, notamment son ouïe et sa vue, l’homme est plutôt autonome. Il se lave et se rase lui-même, affirme-t-il fièrement. Après la réception de sa lettre, le journal est également allé à sa rencontre pour en apprendre plus sur son histoire. Celui-ci a entre autres confié qu’il n’avait pas l’ombre d’une appréhension à l’idée d’aller vivre dans un CHSLD, il y a 5 ans. Il faut dire qu’il connaissait bien le Centre d’hébergement avant d’y résider.
«Le personnel est très gentil. Je n’ai pas un mot à dire.» -Denis Parent
«Quand j’ai pris ma retraite, j’avais 55 ans. J’avais travaillé pendant 30 ans aux affaires sociales dans le quartier défavorisé de Saint-Henri à Montréal, relate-t-il. Après, je suis venu faire du bénévolat ici pendant 15 ans.» M. Parent faisait notamment de la lecture une fois par semaine à des résidents vivant avec un handicap visuel et en accompagnait d'autres chez le médecin ou à l’hôpital. https://www.dailymotion.com/video/x7u5z0e L’amour au temps du coronavirus Force est d’admettre que le bonheur de M. Parent repose également sur l’histoire d’amour qu’il continue de vivre avec son épouse, du prénom de Marguarita. Il a trouvé «très difficile» de la quitter pour aller vivre en CHSLD, après 58 ans de vie commune, dit-il avec émotions. «Au début du coronavirus, quand je me suis retrouvé isolé, j’ai pleuré», confie-t-il. Avant la pandémie, cette dernière venait visiter M. Parent cinq jours par semaine. Elle marchait pour aller voir son époux, puis lui apportait du sirop d’érable, du chocolat et des peignoirs qu’elle avait confectionnés spécialement pour lui. Les tourtereaux se sont rencontrés alors que Mme Parent avait 16 ans. Les deux travaillaient dans le même magasin et demeuraient sur la même rue. https://www.dailymotion.com/video/x7u8puj

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