Faits divers

Voies de fait et harcèlement dans une garderie : trois mois de prison à la maison

le lundi 27 janvier 2025
Modifié à
Par Eric Tremblay

etremblay@gravitemedia.com

Hermel Girard devrait purger trois mois dans la collectivité pour le mauvais traitement qu'il a fait subir à des enfants de la garderie de sa mère. (Photo : archives)

Hermel Girard, 21 ans, s’est vu imposer une peine de trois mois d’emprisonnement dans la collectivité pour avoir commis des  gestes répréhensibles à l’endroit d’enfants dans une garderie familiale de Beauharnois.

Deux ans de probation, une longue série de conditions à respecter et 60 heures de travaux communautaires ont aussi été exigés par la juge à la Cour du Québec Marie-Chantal Doucet le 27 janvier au palais de justice de Salaberry-de-Valleyfield. 

L’accusé, qui ne dispose d’aucune certification en éducation à l’enfance avait plaidé coupable en juillet dernier aux accusations de voies de fait et harcèlement.

Le comportement dénoncé était survenu en novembre 2023 dans un service de garde en milieu familial opéré par sa mère. 

Cette dernière avait confié la responsabilité de quatre enfants pendant quelques heures pour se rendre à un rendez-vous médical.

Une tape sur les fesses par-dessus la couche d’un enfant et une attitude agressive ont été commis par l’accusé. Une voisine avait même capté un enregistrement audio de l’incident.

Le service de garde a depuis été fermé.

Mauvais traitement

La juge a retenu que les gestes reprochés constituaient un mauvais traitement à l’égard d’enfants en très bas âge. La violence physique envers l’un des enfants était survenue après un excès de colère de l’accusé. Aucune séquelle physique n’a été observée.

M. Girard, par son comportement, a exercé un abus au lien de confiance qui doit exister entre l’enfant et son gardien, mais également entre le gardien et le parent.

Néanmoins, l’accusé a depuis exprimé des remords et présente un diagnostic de trouble de déficit de l’attention et d’intelligence limite, ce qui affectent son degré de responsabilité. 

Me Mylène Brown, qui représentait la Couronne, avait demandé trois à cinq mois de prison ferme. En défense, Me Marc Lavoie avait plutôt milité pour une sentence suspendue, une absolution conditionnelle et des travaux communautaires.