Retour en classe : des mesures additionnelles, réclament les enseignants des Grandes-Seigneuries

L’Association des professeurs de Lignery (CSQ) représente près de 2 500 membres du Centre de services scolaire des Grandes-Seigneuries. (Photo: gracieuseté)
La Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ) a rendu publiques le 13 janvier les données préliminaires d’un sondage-éclair effectué auprès des enseignantes et enseignants en vue du retour à l’école en présentiel le 17 janvier.
Près de 23 000 réponses ont été reçues en 24 heures, dont 1 000 proviennent de l’Association des professeurs de Lignery.
«Nous avons déjà transmis nos demandes au Centre de services scolaire des Grandes-Seigneuries et nous demandons que les mesures soient mises en place afin que le personnel scolaire puisse retourner au travail avec le sentiment d’être en sécurité», fait savoir par voie de communiqué Martine Provost, présidente de l’Association des professeurs de Lignery.
Près de 70 % des 21 000 répondants du secteur des jeunes ont dit qu’ils souhaitent un retour en classe, mais près de la moitié d’entre eux exige des mesures supplémentaires pour assurer leur sécurité et celles des élèves.
«Si la sécurité n’est pas au rendez-vous, le gouvernement devra revoir son plan pour éviter de faire du milieu scolaire un lieu de propagation où nous travaillons sans protection suffisante», a indiqué Josée Scalabrini, présidente de la FSE-CSQ.
À la formation professionnelle (FP), c’est 77 % des professeurs qui souhaitent le retour en classe, dont 40 % qui exigent les mêmes mesures.
À la formation générale des adultes (FGA), ce sont les deux tiers qui souhaitent le retour, et près de la moitié de ceux-ci réclament un environnement sécuritaire.
Mesures additionnelles
La FSE a aussi questionné ses membres sur les mesures qu’ils estiment importantes, mais auxquelles ils n’ont pas accès. Voici les principaux constats :
-Près de 70 % des enseignants du secteur des jeunes considèrent indispensable que des tests rapides soient disponibles pour l’ensemble des élèves et du personnel, mais n’y ont pas accès en quantité suffisante. Cette proportion est de 71 % à la FP, et de 73 % à la FGA;
-58 % des membres estiment indispensable l’obtention rapide des résultats des tests PCR pour le personnel enseignant (48 % à la FP, 55 % à la FGA);
-Plus de la moitié des membres du secteur des jeunes réclament aussi des mesures pour assurer une meilleure qualité de l’air (57 %) et souhaitent que l’on exige un test négatif avant le retour en classe d’un élève infecté (59 %). Ces proportions sont de 40 % et de 50 % à la FP, et de 53 % et de 55 % à la FGA;
-Environ le tiers des enseignants, tous secteurs confondus, réclament l’accès à des masques N95.
Problématiques vécues cet automne
Les données recueillies par la FSE démontrent aussi que les enseignants ont été confrontés à des situations problématiques en lien avec la pandémie cet automne. Lorsqu’on leur demande d’identifier les problématiques les plus importantes, les plus nommées sont:
-la pénurie de personnel;
-les retards d’apprentissage des élèves;
-le suivi des absences;
-le respect des mesures sanitaires.
À la FP, les situations problématiques les plus nommées sont :
-les retards d’apprentissage des élèves;
-le respect des règles sanitaires;
-le suivi des absences et les ajustements à apporter aux programmes.
À la FGA, les profs mentionnent principalement :
-l’absentéisme des élèves;
-la pénurie de personnel;
-les retards d’apprentissage des élèves et le respect des règles sanitaires.
Les données préliminaires de ce sondage-éclair seront complétées dans les prochains jours selon la FSE.
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