chronique
Il faudrait implanter le permis de conduire un vélo
le lundi 15 juillet 2019
Modifié à 16 h 46 min le 15 juillet 2019
Quand la température le permet, je vais travailler en vélo.
Au début, j’empruntais le boulevard D’Anjou à Châteauguay pour faire la navette entre le Complexe Gravité et l’église Saint-Joachim. Des voitures me coupaient constamment la voie en me dépassant puis en virant à droite sous mon nez ou encore en sortant des nombreux stationnements. «Je ne passerai pas l’été. Il faut que je trouve un trajet plus sécuritaire», je me suis dit. Je pédale maintenant dans les «petites rues» entre le point maison et le point boulot. Les intéressés peuvent voir l’itinéraire d’environ 4 km dans cette vidéo. https://www.dailymotion.com/video/x7c88j9 À mon agréable surprise, la majorité des automobilistes sont courtois envers le cycliste que je suis dans les rues secondaires. La plupart m’invitent à continuer lorsque je ralentis presque à zéro à un stop pour respecter l’ordre de passage. Je ne peux pas en dire autant des… cyclistes ! Aucun ne semble savoir à quoi servent les octogones rouges dans le décor. C’est fréquent que j’approche d’une intersection à quatre stops. Soudainement, une haie éjecte un vélo que j’aurais violemment percuté si je l’avais imité. À la décharge des adeptes du pédalier, aucun cours de conduite n’est exigé pour circuler à bicyclette. Normal que beaucoup de cyclistes ignorent les règles élémentaires de la sécurité routière. Cette lacune peut être comblée. Vélo Québec offre gratuitement un cours de conduite de vélo aux élèves de 5e année. Il comporte un volet théorique de six heures et une dizaine d’heures de pratique. «On a entre autres abordé la circulation, la signification des panneaux de signalisation, les angles morts. Tout est vraiment bien fait», assure Alexandre Latourelle, prof d’éducation physique à l’école primaire Notre-Dame-de l’Assomption, à Châteauguay, qui a profité du programme «Cycliste averti». En plus des consignes à respecter, les jeunes développent leurs habiletés de conduite à travers des jeux et des exercices. C’est très agréable de se déplacer à vélo. On voit et on sent des choses indétectables derrière un volant. C’est bon pour la santé physique et mentale du cycliste et de la planète. En l’occurrence, le programme de Vélo Québec est financé par le Fonds vert du ministère de l’Environnement, dans le cadre d’Action-Climat Québec, une initiative contre les changements climatiques. Il faut encourager ce mode de déplacement. Mais cela doit se faire en améliorant la sécurité des usagers. À mon humble avis, un cours de conduite comme celui de Vélo Québec devrait être obligatoire. Et pourquoi ne pas instaurer un permis de conduire un vélo ? À lire aussi : Des écoliers profitent d'un cours de conduite de vélo