Communauté
Incendie d’un immeuble de l’OMH: vague de solidarité envers les sinistrés
le mercredi 17 avril 2019
Modifié à 15 h 56 min le 17 avril 2019

Tout ce qui avait dans l’appartement de Nancy de Jeu, une locataire de l’Office municipal de Châteauguay (OMH), a été emporté par l’incendie qui a ravagé l’immeuble où elle vivait, au 41, rue Saint-Hubert, le 7 avril, à Châteauguay.
«J’habitais au troisième étage, et c’est l’étage qui a été le plus touché», indique la dame, qui est pour l’instant hébergée par des membres de sa famille. Elle ne sait toujours pas où elle pourra aller vivre à plus long terme. «J’attends que l’OMH me trouve une place», dit-elle, en confiant se sentir «très fatiguée et stressée».
«On a vu une travailleuse sociale, ça nous a aidés», ajoute Christina Yarysh, une autre locataire de l’immeuble, qui a elle aussi perdu beaucoup dans l’incendie. «Ce n’est que du matériel. Nous sommes surtout reconnaissants envers le bon travail des pompiers» tient-elle à ajouter.
«Dramatique»
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L'incendie a ravagé l'immeuble de l'OMH. (Photo: Patricia Blackburn)[/caption]
Pour Bertrand Loiselle, directeur de l’OMH de Châteauguay, la situation est dramatique pour les 35 ménages touchés par le sinistre. «Quand on est pauvre et qu’on perd tout, c’est vraiment horrible. Mais l’aide des diverses organisations communautaires est extraordinaire» commente-t-il, en citant notamment le Centre communautaire de Châteauguay, Entraide Mercier, le CLSC, la Ville de Châteauguay et la Croix-Rouge.

Je suis surtout heureuse que tout le monde soit vivant. Les choses qu’on a perdues sont remplaçables. -Nancy de Jeu, sinistrée.Plusieurs initiatives citoyennes ont aussi été déployées depuis l’incendie. Le commerçant de crème glacée Buddy’s, entre autres exemples, a ouvert sa salle de fête gratuitement aux enfants des familles sinistrées pendant quelques heures, le dimanche 14 avril. Des écoles primaires du secteur ont également amassé des dons pour venir en aide aux élèves touchées. Difficile relocalisation Pour l’heure, le directeur de l’OMH de Châteauguay travaille d’arrache-pied à reloger les sinistrés. «Il faut savoir que sur le plan légal, nous n’avons pas l’obligation de le faire. Mais on ne veut laisser tomber personne quand même. Or la difficulté, ajoute-t-il, est qu’il y a très peu de logements abordables pour ce type de clientèle dans la région». Il a toutefois réussi, avec l’aide de SOLIDES et de l’Office municipal d’habitation du Québec, à reloger une vingtaine des trente-cinq ménages jusqu’à maintenant. À lire aussi : Comment aider ?