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Le Syndicat des pompiers demande à Mercier de se rétracter
le lundi 06 mai 2019
Modifié à 11 h 34 min le 06 mai 2019

Le Syndicat des pompiers et pompières du Québec (SPQ-FTQ) a envoyé le 30 avril une mise en demeure à la Ville de Mercier pour qu’elle se rétracte des propos tenus à l’égard du Syndicat et des pompiers merciérois. La municipalité n’a pas l’intention de retirer ses paroles.
«Oui, il y a des choses qui ne font pas notre affaire. Le climat de travail est préoccupant et des décisions prises par l’administration municipale sont préoccupantes, mais en aucun temps on n’a demandé la tête de quelqu’un. On veut des changements, mais on n’a jamais demandé un congédiement », a soutenu Sylvain Piteau, représentant syndical au STP-FTQ pour le dossier de Mercier.
Lors d’une conférence de presse tenue le 16 avril pour faire le bilan de la première année suivant l’optimisation de son service incendie, la mairesse de Mercier Lise Michaud a dénoncé « des manœuvres syndicales déplorables visant à obtenir la démission ou le congédiement de notre directeur sécurité incendie Éric Steingue. Ces gestes et ces manœuvres sont inacceptables ». Elle a ajouté que «la très grande majorité des pompiers de la ville se dévouent corps et âme pour assurer notre sécurité. »
En entrevue avec le Journal Le Soleil de Châteauguay, le directeur général de la municipalité René Chalifoux avait fait part que lors d’une courte rencontre avec l’exécutif syndical « leur seul objectif était de remettre en cause le lien de confiance avec Éric Steingue et ils affirmaient ne plus vouloir travailler avec lui ». Il avait ajouté que « la Ville n’a rien contre le syndicalisme, mais pas de cette manière » et que la Ville était satisfaite du travail de M. Steingue.
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M. Piteau a réitéré que « le but de la rencontre n’était pas de faire congédier Éric Steingue. On n’a jamais été dans cette voie-là et on n’a jamais prononcé ces mots-là.» Il allègue que son Syndicat ne veut pas « faire la guerre, mais trouver des solutions».
Invitée à réagir à la mise en demeure, la Ville de Mercier maintient ses propos.
« Ce qui a été dit a été dit. Il n’y aura pas de rétractation. Si le Syndicat pense qu’il a une cause, qu’il poursuive à ce moment-là », a déclaré Vincent Lanctôt, directeur des communications de la municipalité.
Actions syndicales en préparation
Lors d’une assemblée générale, les 31 pompiers de Mercier ont entériné le 30 avril de façon unanime les moyens d’action que veut prendre le syndicat des pompiers. Ce dernier dit vouloir «informer les citoyens de la situation actuelle au Service de sécurité incendie de la municipalité».
« On veut rétablir les faits avec les citoyens directement. Présentement, on considère qu’ils sont en danger en raison des décisions que la Ville prend », a indiqué M. Piteau.
«Ça promet d’être un été coloré à Mercier», a-t-il ajouté, alors que le Journal tentait d’en savoir plus sur les moyens adoptés.
Les pompiers et la Ville de Mercier sont sur le point d’amorcer la négociation d’une nouvelle convention collective, alors qu’elle est échue depuis le 31 décembre 2018.