Le projet identifiant les endroits accidentogènes à Mercier reconnu

L’intersection du boulevard Saint-Jean-Baptiste et de l’autoroute 30 représente un endroit accidentogène. (Photo : Le Soleil – archives)
L’Association des directeurs de police du Québec a reconnu récemment le projet Endroits accidentogènes du Service de police de la Ville de Mercier.
Cette initiative mise en place en 2024 visait entre autres à identifier les secteurs affichant le nombre d’accidents de la route le plus élevé. La même année, au printemps, le corps policier a commencé à décortiquer les rapports de police. «On peut les cibler avec les codes d‘accidents. On a sorti les données, ciblé les intersections», explique le directeur du Service de police de la Ville de Mercier Sébastien Fournier.
L’intersection à l’angle du boulevard Saint-Jean-Baptiste et de l’autoroute 30 et une autre, au coin du boulevard Saint-Jean-Baptiste et de la rue Josime-Pelletier, ressortent parmi les endroits les plus accidentogènes. Les piétons traversent avec difficulté la seconde intersection. La députée de Châteauguay Marie-Belle Gendron a lancé un appel aux automobilistes en 2024.
L’intersection à l’angle du boulevard Saint-Jean-Baptiste et de la rue Josime-Pelletier constitue une source d’accident. (Photo : gracieuseté)
Que deux artères sur le boulevard soient ciblées constitue-t-il une surprise pour le directeur Sébastien Fournier? «Non, répond-il. Le boulevard Saint-Jean-Baptiste, qui est la route 138, est un axe principal. C’est une route où il y a beaucoup de trafic. Il y a beaucoup de monde qui passe par Mercier.»
Hausser la présence des policiers
La démarche pour réduire les accidents dans ces deux zones s’est faite progressivement. Les policiers ont augmenté leur présence durant les heures de pointe. «Le matin quand ils commençaient leur quart de travail, on les voulait à ces endroits rapidement toutes les heures et même la nuit», relate M. Fournier. Ils ont préféré la prévention à la répression, notamment en se faisant bien visibles et avertissant les automobilistes fautifs. Par la suite, les patrouilleurs sont intervenus.
De grands excès de vitesse
Au total, le Service de police a émis 45 constats d’infraction pour grand excès de vitesse à ces deux intersections en 2024. Dans ces zones de 50 km/heure, les automobilistes circulaient au-delà de 90 km/h, souligne le directeur du Service de police de la Ville de Mercier. «Cest énorme», convient-il. Sur l’ensemble du territoire, le Service de police a enregistré une baisse des accidents de 16 % comparativement à 2023. Le nombre d’accidents est passé de 169 en 2023 à 142 en 2024.
Cette année, le corps policier cible toujours les endroits accidentogènes. Il ajoute au nombre de ses priorités les arrêts obligatoires sur le territoire dans les quartiers résidentiels.
«On reçoit énormément de plaintes. Il y a environ 50 plaintes par année en lien avec des problématiques de sécurité routière. Ça peut être que ça roule trop vite, les gens ne font pas leurs stop», résume Sébastien Fournier. Chaque plainte est prise en considération dans le but de «sécuriser [les] quartiers». Du 1er avril au 19 juin, le Service de police a donné 79 constats.