VIDÉO - Un boxeur en ascension

Derek Pomerleau lors de son dernier combat contre Beverly Garcia Gonzalez au Sportplex de Châteauguay le 18 mars. Il a vaincu le boxeur mexicain au premier round du combat avec un KO technique. (Photo: Le Soleil - Denis Germain)
En quelques mois à peine, le Merciérois Derek Pomerleau est devenu, avec ses cinq victoires consécutives, une étoile montante dans le milieu de la boxe professionnelle québécoise. Le jeune homme de 22 ans, qui ne vit que pour son sport, a de beaux jours devant lui aux dires de son entraineur, Stéphan Larouche.
La passion de Derek pour ce sport de combat remonte à la petite enfance, lorsqu’il habitait avec ses parents dans le quartier de Saint-Henri à Montréal. «Je me souviens, mon père m’avait fait écouter le film Rocky et j’étais tombé directement en amour avec la boxe, il m’avait même acheté des gants et je frappais sur le frigo!» a-t-il raconté au Soleil.
À six ans, Steve Pomerleau a amené son fils dans un gym de boxe et très rapidement, les entraineurs ont remarqué que le petit Derek comprenait les instructions.
«Les entrainements se sont enchainés et mon premier combat amateur, je l’ai fait à 11 ans», a indiqué le jeune homme.
Devenir professionnel
Armé de sa passion pour le combat, Derek Pomerleau savait depuis longtemps ce qu’il voulait; entrer dans les rangs de la boxe professionnelle. Par un travail méthodique dans les entrainements et les compétitions, ce rêve s’est finalement réalisé en mars 2022 lorsqu’il a participé à son premier combat pro au Casino de Montréal.
«Après mes études, je travaillais comme livreur de bières chez Labatt, c’était une bonne job, mais le jour où je suis devenu professionnel, j’ai tout de suite lâché ça pour me consacrer uniquement à la boxe», a fait savoir le Merciérois.
Son but est donc de se rendre le plus loin et le plus haut possible dans les classements, aussi longtemps que son corps lui permettra. «C’est sûr que je ne veux pas me brûler et prendre le mauvais coup sur la tête, mais tant que je serai capable, je vais rester dans ce milieu à 100%», a-t-il avoué.
Le mental et le physique
Le boxeur estime que pour être bon, il faut tout donner et rechercher un juste équilibre entre les performances du corps et la force du mental.
«C’est se lever chaque matin et s’entrainer jusqu’à ce que tu ais envie de vomir, c’est un sport vraiment difficile, mais ça tombe bien, car j’aime le challenge», a confié celui qui s’entraine cinq à six fois par semaine avec son entraineur Stéphan Larouche.
Le dernier combat de Derek Pomerleau à Châteauguay le 18 mars 2023.
Un boxeur agile
Pour avoir entrainé de nombreux boxeurs de renom, M. Larouche est bien connu dans le monde de l’art pugilistique. Ce dernier estime qu’il est extrêmement agréable de travailler avec Derek depuis les deux dernières années.
«C’est un boxeur qui est agile et qui voit clair, je dirais qu’il a une bonne force de frappe et une excellente vitesse; on va dire de lui que c’est un combattant qui est bien équilibré», a louangé l’entraineur.
Selon ce dernier, un des avantages que possède Derek est qu’il est gaucher comme environ 10 % des boxeurs seulement. «Les droitiers, qui sont majoritaires, sont souvent déstabilisés de se faire frapper par la gauche, ils s’y attendent moins», a-t-il exposé.
De son côté, Derek ne reste pas insensible face à la vague de soutien qui continue de grossir autour de lui dans sa communauté. «C’est tellement le fun de voir des gens qui viennent te supporter à chaque combat, on reste humble, mais ça donne du gaz et ça me motive à chaque fois lorsque je monte dans le ring!» s’est-il exclamé.
Le prochain combat de Derek Pomerleau aura lieu à la place Bell, à Laval, le 28 avril alors qu’il se battra contre le slovène Aljaz Venko sur la carte de Kim Clavel.
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