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Un vétéran de la Seconde Guerre mondiale fête 100 ans
le vendredi 20 septembre 2019
Modifié à 10 h 23 min le 08 janvier 2020
(English follows) Le 18 octobre, le vétéran Garnet Elias Bourgaize, de Châteauguay, fêtera son 100e anniversaire de naissance. Entretien avec un centenaire bien allumé.
L'homme est né à Gaspé. Il a été transporté en France depuis la Nouvelle-Écosse, âgé dans la vingtaine, pour aller sur le champ de bataille de la Deuxième Guerre mondiale. Son rôle dans l’armée canadienne était celui d’ingénieur. Il reconstruisait les ponts. En 1945, il est revenu au Québec pour guérir de ses blessures. Au cours de sa vie, il a été ingénieur pour diverses compagnies de transport par voie maritime.
Pour lui, la succursale 108 de la Légion royale canadienne située sur la rue Gilmour à Châteauguay est un lieu très important. Il assiste aux rencontres mensuelles et parfois aux événements de l’organisation.
Son âge ne l’empêche pas d’être présent à toutes les cérémonies du jour du Souvenir qui se déroulent dans certaines écoles primaires de la Ville.
Ce qu’il pense du monde d’aujourd’hui; « C’est vraiment différent », dit-il.
Croyez-vous que le gouvernement en fait assez pour les vétérans? « Pour moi ce n’était pas si mal, ils m’ont beaucoup aidé », rend-il compte.
M. Elias Bourgaize n’a pas vraiment de secret de longévité. « Je ne sais pas. Tous les membres de ma famille sont décédés jeunes. Mon père est décédé quand je suis revenu en 1945 et deux ans plus tard c’était ma mère. Deux de mes frères sont décédés jeunes, l’un avait seulement cinq ans et l’autre 30 ans. Ils sont tous morts. J’ai rencontré beaucoup d’amis outre-mer. J’ai un bon entourage aujourd’hui. […] Je n’ai pas essayé de vivre aussi longtemps. Je ne m’attendais pas à ça. Je n’ai jamais pensé à la mort quand j’étais dans l’armée », laisse-t-il entendre.
Le vénérable vieillard reste actif. Il va souvent à l’église Saint-Andrew pour la messe du dimanche et participe aux campagnes du coquelicot.
Lorsque l’auteure de ces lignes lui a demandé si elle pouvait capter un portrait de lui, il a lancé à la blague : « Ne brise pas ta caméra ! »
[caption id="attachment_69786" align="alignnone" width="251"] M. Elias Bourgaize à l'époque de la guerre.[/caption]