Clinique de grippe : une cinquantaine de patients consultent chaque jour

(Texte de Marie-Josée Bétournay) Depuis samedi, une cinquantaine de patients consultent chaque jour les professionnels de la santé à la clinique de grippe sans rendez-vous aménagée dans les locaux du GMF Jardins de Châteauguay, dans la ville du même nom. Les personnes souffrant d’une fièvre, d’un mal de gorge, de douleurs musculaires ou encore d’une toux peuvent se présenter à la clinique tous les jours de 8 h à 20 h, jusqu’au vendredi 23 février. La clinique temporaire a été mise en place dans le but d’alléger l’urgence de l’hôpital Anna-Laberge de Châteauguay, explique le Dr Nicola Masucci, responsable du GMF Jardins de Châteauguay. Qui consulte? «On a des bébés. Le plus jeune avait six mois et ça va jusqu’à des gens âgés. (…) Il y a des complications qui arrivent avec la grippe… pneumonie, bronchite, sinusite. Généralement, les gens qui consultent sont malades depuis deux ou trois semaines et ne s’en sont pas sortis», mentionne-t-il. [caption id="attachment_38306" align="alignnone" width="521"] Le Dr Nicola Masucci et, derrière, l’infirmière Annie Tremblay.
Photo: Le Soleil de Châteauguay Marie-Josée Bétournay[/caption] À la clinique mardi Mardi, lors de la visite du Soleil de Châteauguay, les patients accueillis par une secrétaire, ont été pris en charge par l’infirmière Annie Tremblay. «On fait du triage, on voit les patients, on les rassure», résume-t-elle. Et après la consultation médicale? «Il faut les rappeler pour leur donner les résultats quand les médecins ont fait des tests, des conseils d’usage», poursuit-elle. Après avoir vu l’infirmière, les patients ont consulté le médecin de garde, le Dr Ardit Haxhija. C’est le cas de Karine Racicot, une résidente de Mercier, qui présente des symptômes de grippe depuis huit jours. «Ça n’allait pas en s’améliorant. C’était de pire en pire. Quand j’ai su qu’il y avait une clinique de grippe, je suis venue ici pour ne pas aller à l’hôpital contaminer tout le monde», raconte-t-elle. Après 30 minutes, elle est ressortie de la clinique avec une ordonnance pour un sirop et une autre pour un antibiotique. Tous les quatre heures, une équipe formée d’une secrétaire, une infirmière et un médecin se relaie à la clinique. Les médecins de garde pratiquent dans plusieurs cliniques de la région. «Le but n’est pas de demander aux médecins d’annuler des rendez-vous au bureau pour venir ici. On essaie de trouver des médecins qui sont libres», dit le Dr Masucci. «Les médecins de famille de la région sont fiers d'aider la population et de décharger l'urgence de l'hôpital Anna-Laberge. Il y a une belle solidarité avec plusieurs médecins d'autres cliniques/GMF. Un fait aussi exceptionnel, des IPS (super-infirmières) couvrent également une bonne partie des quarts de garde, en plus de la collaboration avec les infirmières et le personnel clérical. Un gros merci aussi au CISSS de la Montérégie-Ouest qui a réagi rapidement pour organiser cette 2e clinique de grippe et qui a appris de ses erreurs alors qu'il y a eu quelques cafouillages lors de la 1re clinique de grippe à Delson», conclut le Dr Félix Le-Phat-Ho, président de la table locale de médecine générale.