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Du jamais vu en 30 ans

le mardi 09 janvier 2018
Modifié à 9 h 29 min le 09 janvier 2018
Par Production Gravite

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(Texte de Denis Bourbonnais) Il faudra vraiment revoir le terme «réchauffement planétaire». Le froid sibérien des dernières semaines a causé de sérieux ennuis aux autorités de la Voie maritime du Saint-Laurent et aux équipages de plusieurs navires coincés dans les glaces du fleuve, de sorte que la fermeture des activités de navigation s’avère la plus tardive de l’histoire.
Le brise-glace de la Garde côtière canadienne a tracé le chemin pour les retardataires. La date du 8 janvier est de loin la plus tardive en lien avec la fermeture de la voie navigable. (Photo: Pierre Langevin)
Lundi matin, un 8 janvier, 5 bateaux étaient toujours en attente de passage en amont des écluses de Saint-Lambert et il a fallu attendre jusqu’à 13 heures pour voir 3 de ces cargos franchir le pont Larocque à Salaberry-de-Valleyfield. Les navires de marchandises «Beatrix», «MITIQ» et  «Billesborg», précédés du brise-glace «Martha L. Black» de la Garde côtière canadienne et d’un bateau-remorqueur de la compagnie «Ocean» ont fait la file indienne pour atteindre les écluses de Beauharnois en fin d’après-midi.
Le «MITIQ» a été le 2e de trois navires qui se sont succédés au pont Larocque. (Photo: Pierre Langevin)
Deux autres mastodonotes, le «Pacific Huron» et le «Federal Biscay», emprisonné pendant 6 jours dans l’écluse américaine de Snell (N.Y.) étaient toujours en transit à partir de Cornwall (Ontario) au moment d’écrire ces lignes, lundi en fin d’après-midi.
Le cargo «Billesborg» a pu circuler en direction des écluses de Beauharnois. (Photo: Pierre Langevin)
«L’épaisseur de la glace représente un gros défi. Les froids de -25 degrés ont compliqué sérieusement la fermeture de la voie navigable. Ce sont des conditions météorologiques jamais vues depuis plus de 30 ans», affirme Andrew Bogora, porte-parole de la Voie maritime du Saint-Laurent.
Le remorqueur de la compagnie «Ocean» est venu en renfort. (Photo: Pierre Langevin)
Le passage des 3 navires au pont Larocque a causé un embouteillage dans la circulation routière et des automobilistes ont dû patienter plus d’une heure avant de traverser le lien interrive. Dans le passé, les cargos n’avaient jamais navigué dans la Voie maritime du Saint-Laurent après le 2 janvier.